La France n'échappe pas à la recrudescence mondiale des cas de “variole du singe”. D'après les chiffres de Santé Publique France, on est passé de 912 cas le 12 juillet, à 1 453 cas de variole du singe, confirmés et recensés en France, le 19 juillet 2022. Ce virus peut être transmis par contact direct avec une personne malade, ainsi que par les gouttelettes respiratoires. Le 14 juin 2022, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a été saisie en urgence par la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction générale de l'alimentation (DGAL). Objectif : évaluer le risque de transmission de ce virus par les aliments.
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À ce jour, une transmission du virus par ingestion d’un aliment contaminé n’est pas avérée. Néanmoins, une transmission par la nourriture n'est pas à exclure selon l'Anses.
L'aliment peut être contaminé directement par une personne malade. C'est particulièrement le cas, si celle-ci le manipule alors qu’elle présente des lésions ou des croûtes sur la peau. L’aliment peut aussi être contaminé lors d'un contact avec une surface elle-même contaminée. La transmission par l’intermédiaire de l’aliment pourrait ensuite se produire par ingestion ou manipulation de l’aliment contaminé.
À la maison, des mesures de précaution s’imposent face à ce risque non négligeable de contamination. De manière générale, en cas d'infection par le virus, les autorités de santé recommandent de s’isoler. L’Anses rappelle dans son communiqué du 5 juillet 2022 que "lorsque l’on présente des blessures infectées sur les mains, quelle qu’en soit l’origine, il ne faut ni manipuler des aliments, ni cuisiner pour d’autres personnes". Cela s’applique également en cas de symptômes évoquant la variole du singe (éruptions cutanées, fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires...).
L’Anses recommande également aux professionnels de la restauration ou de l’industrie agroalimentaire de sensibiliser les travailleurs aux symptômes de ce virus. Ils pourront ainsi se déclarer rapidement en cas d’infection et permettre la gestion efficace des personnes contacts. Le virus étant persistant dans l’environnement, il faut appliquer les bonnes pratiques d’hygiène, de nettoyage et de désinfection des matériels et des locaux. Ces mesures sont nécessaires pour limiter la contamination dans les espaces ayant pu être fréquentés par des personnes contaminées.
Santé Publique France : Cas de variole du singe : point de situation au 19 juillet 2022
Anses : Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
Organisation mondiale de la Santé : Variole du singe (orthopoxvirose simienne)
Anses : Variole du singe : quel risque de transmission par l’alimentation ?
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