Témoignage : Image d'illustrationIstock

Cette maladie connue sous le nom de "la toux des 100 jours" n’a pas volé sa désignation. Comme pour 134 639 cas de coqueluche confirmés vus en consultation de médecine de ville en 2024 selon Santé Publique France, Marie Dominique, 70 ans, n’y a pas échappé. Une épidémie qui explose dont les données d’activité des laboratoires de biologie médicale de ville rapportent depuis début 2024 un total d e 34 777 PCR positives sur un total de 130 904 tests réalisés. Soit un taux de positivité de 27 %. Du jamais vu depuis 40 ans.

Pour Marie Dominique, le calvaire a débuté cet été. "Les quintes de toux sont apparues début août", se souvient-elle. "J’ai commencé par avoir la gorge légèrement enrouée mais sans douleurs. De jour en jour, la toux devenait plus intense avec des difficultés respiratoires et parfois des envies de vomir. Je n'avais pas de fièvre donc je pensais que ça passerait tout seul, je ne suis donc pas parti consulter de suite", raconte la septuagénaire.

"Les nuits commençaient à devenir compliquées. Je me réveillais constamment. J’étais épuisée"

Une toux qui persiste, voire même qui s’aggrave. "Les nuits commençaient à devenir compliquées. Je me réveillais constamment. J’étais épuisée", livre Marie Dominique. C’est au bout de quatre semaines qu’elle voit enfin son médecin généraliste. "Au vu de la symptomatologie évidente, il ne m’a pas prescrit de test PCR et m’a directement mis sous traitement antibiotique".

Les médicaments agissent rapidement. "Je me sentais mieux rapidement après la mise en place de l’antibiothérapie, mais j’ai continué à tousser pendant 15 jours. Ces quintes de toux typiques de la coqueluche ont duré jusqu’à mi-septembre", confie-t-elle.

Selon les chiffres de l’Assurance-maladie sur leur site, les scientifiques estiment qu’une personne malade peut en contaminer en moyenne 15 à 17. "Aujourd’hui c’est mon mari qui se met à tousser. Il a exactement les mêmes symptômes que moi. Cependant pour lui la toux persistante a provoqué une déchirure musculaire du côté droit des côtes provoquant des douleurs à la respiration", se lamente Marie Dominique.

Un schéma vaccinal au complet

Le couple de septuagénaires ont bien fait leur rappel de vaccination prévu à 65 ans. "Notre médecin nous avait fait le rappel du DT Polio mais sans la coqueluche comme le calendrier vaccinal le permet", explique Marie Dominique. "L’année prochaine, il a prévu de nous faire le vaccin de la coqueluche uniquement pour éviter une autre contamination."

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