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La vaccination contre le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) est un sujet d’importance majeure pour les soignants. "Ce virus est un fardeau méconnu du grand public malgré des décès en hausse", souligne le Dr Bruno Vermesse, médecin généraliste à La Madeleine dans le département du Nord, lors d’une conférence de presse. Une maladie avec une réhabilitation longue qui impacte fortement l’autonomie des patients durant plusieurs mois. Pour les médecins, le vaccin apparaît comme la seule solution efficace pour protéger les personnes de plus de 75 ans en bonne santé et les plus de 65 ans présentant des comorbidités.
Cette recommandation vient appuyer les annonces de la Haute Autorité de Santé (HAS) fin août 2024. Selon l’agence sanitaire, ce vaccin permettrait de réduire le nombre d’infections aiguës des voies respiratoires, à l’origine de nombreuses hospitalisations qui s’élèvent à environ 25 000 par an. "Les personnes les plus à risque sont celles de plus de 75 ans et celles présentant des comorbidités telles que le cancer, le diabète et les pathologies rénales chroniques", précise le Dr Bruno Vermesse.
"Cette pathologie infectieuse attaque l’autonomie des seniors, avec 8 % des patients qui restent impactés après la sortie"
Les médecins alertent sur la contagiosité de ce virus. "Une personne infectée en contamine trois autres, avec une immunité faible après l’infection, ce qui explique qu’il est possible de contracter la maladie une seconde fois dans la même saison", indique le Dr Élodie Blanchard, pneumologue au CHU de Bordeaux. "Les symptômes varient entre un simple rhume et une pneumonie sévère", précise-t-elle.
Selon les chiffres présentés par les deux médecins lors de la conférence de presse, 58 % des personnes hospitalisées pour une infection à VRS développent des complications à la suite de la prise en charge. "Cette pathologie infectieuse attaque l’autonomie des seniors, avec 8 % des patients qui restent impactés après la sortie", note le Dr Bruno Vermesse. À la sortie de l'hospitalisation, 6,5 % sont réadmises dans les 90 jours.
Deux vaccins ont été récemment approuvés par les autorités sanitaires : Abrysvo et Arexvy. Pour élaborer ses recommandations, la HAS a pris en compte les données d’efficacité de ces deux vaccins sur les infections des voies respiratoires inférieures chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Celles-ci ont montré une réduction de ces infections de 83 % pour Arexvy et de 67 à 86 % pour Abrysvo.
Prise en charge des vaccins par l’Assurance maladie
Malgré des chiffres convaincants, le remboursement des deux vaccins pour les seniors se fait attendre. "Pour être remboursé, il faut que l'efficacité thérapeutique soit validée par la Haute Autorité de Santé", annonçait l’ancienne ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, sur France Bleu en février 2024. Un avis rendu public en août de cette année.
Depuis septembre 2024, le vaccin Abrysvo est disponible dans les établissements de santé publics et privés et dans les pharmacies de ville. Il est pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie uniquement pour les femmes enceintes entre septembre 2024 et février 2025. Quant au vaccin Arexvy, il est commercialisé en France, mais il n'est pas remboursable à ce jour.
En attendant une prise en charge par l’Assurance maladie, certaines mutuelles peuvent couvrir les vaccins non remboursés à une certaine hauteur. Les conditions de remboursement sont disponibles sur votre contrat prévoyance.
Conserver les bonnes habitudes pour les mesures de prévention
Comme pour n’importe quel virus hivernal, les seniors sont plus vulnérables que les personnes plus jeunes en raison d’un système immunitaire plus fragile. Des gestes simples de prévention peuvent limiter la transmission des infections virales en période d’épidémie.
Pour limiter les contaminations, le lavage des mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique doit devenir une habitude. D’autres gestes, comme aérer les pièces de vie plusieurs fois par jour, éviter les lieux publics fermés où les virus peuvent se transmettre rapidement, et se moucher avec un tissu à usage unique, sont recommandés par les autorités sanitaires.
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