De l’éco-anxiété à l’éco-lucidité, les solutions pour transformer la souffrance en actionImage d'illustrationIstock

Comme nous vous le disions ici, l'éco-anxiété peut être plus ou moins ressentie par 80% de la population. "Elle n’est pas pathologique, mais on a le droit d’avoir très mal", exprime Manuela Santa Marina, psychologue clinicienne et psychotraumatologue, cofondatrice du Réseau des Accompagnants Face à l'Urgence Écologique, dans l’émission "La Terre au carré" de Mathieu Vidard sur France Inter. Pour la thérapeute, toute action collective est importante et serait une réponse à la douleur individuelle.

Une étude américaine publiée en 2022 explique que cet engagement contribue à jouer un rôle de tampon face à l’impact de l'éco-anxiété sur la santé. Et ce pourrait bien être le meilleur des remèdes.

Des solutions concrètes et collectives pour lutter contre l’éco-anxiété

Il existe de nombreuses associations pour venir à bout de cette souffrance. L’idée est surtout de pouvoir échanger avec des personnes qui subissent également cette douleur. Les associations telles que la plantation d’arbres, l’éducation à l’environnement, le nettoyage de nos espaces verts ou un simple retour à la terre avec le jardinage, sont des solutions concrètes et efficaces.

L’activiste pour la justice sociale, Maxime Ollivier, parle d’ailleurs dans l’émission de France Inter d’éco-lucidité. "La première chose à faire selon moi pour combattre cette souffrance, c’est de faire la distinction entre tout ce que l’on ressent dans notre tête et d’arrêter de parler d’anxiété. Je parlerais d’éco-lucidité, qui est pour moi une réaction saine face à l’état du monde", précise-t-il.

"La nostalgie des paysages disparus est beaucoup plus importante chez les personnes plus âgées, car elles ont vu l’évolution de notre environnement et l’effondrement de la biodiversité"

La volonté d'agir pour le climat est importante parmi les plus de 65 ans. Selon un sondage OpinionWay, 88 % des retraités se déclarent prêts à changer leurs habitudes, contre 81 % des 18-24 ans. Des actions individuelles comme la réduction de l’empreinte carbone, l'achat de fruits et légumes de saison, la réduction du chauffage, l’isolation du logement, la réduction de la consommation de viande, ou encore la diminution des trajets en voiture arrivent dans le top cinq des solutions entreprises par les seniors.

Maxime Ollivier conclut que cette éco-lucidité chez les seniors est apparentée à la solastalgie. "La nostalgie des paysages disparus est beaucoup plus importante chez les personnes plus âgées, car elles ont vu l’évolution de notre environnement et l’effondrement de la biodiversité."

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