Journée mondiale de la sepsis : ce qu’il faut savoir sur cette maladieAdobe Stock
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Selon les dernières estimations, le sepsis, plus connu en France sous le nom de septicémie, provoque chaque année plus de 11 millions de décès dans le monde. Dans l’Hexagone, c’est près de 57 000 personnes qui en meurent chaque année. Les projections faites par les autorités sanitaires estiment un doublement des cas d’ici cinquante ans.

La septicémie représente donc un véritable enjeu de santé publique. C’est pour cela que l'Organisation mondiale de la santé a mis au point une journée mondiale de sensibilisation. Elle se déroule tous les 13 septembre.

Qu'est-ce que la septicémie ?

La sepsis est une maladie qui se propage suite à une infection, qui débute généralement localement. L’Institut Pasteur détaille qu’il peut s'agir d’une péritonite, d’une pneumonie, d’une infection urinaire ou d’une infection sur cathéter. Ainsi, la septicémie affecte principalement les personnes faibles, dont le système immunitaire est fragile. Cela comprend les personnes âgées ou encore les nouveaux nés. La septicémie peut également se manifester après une chirurgie ou un autre acte invasif. Dans ce cas-là, on parle d’infection nosocomiale.

Ainsi, la septicémie reste la conséquence la plus grave des infections. "Toutes les bactéries, même celles présentes naturellement à la surface de la peau ou des muqueuses comme la gorge, normalement non pathogènes, peuvent être responsables de sepsis. Des infections fongiques (causées par des champignons) peuvent également induire une réponse semblable, ainsi que certains virus (SARS, SARS-Cov2 responsable de la Covid-19, influenza H1N1, fièvres hémorragiques)", détaille l’Institut Pasteur. Dans de rares cas, la sepsis peut survenir chez des personnes jeunes et en bonne santé. Cela peut arriver suite à une méningite à méningocoque ou après un syndrome de choc toxique à staphylocoque (par exemple provoqué par l'utilisation de tampons hygiéniques).

Comment traiter la septicémie ?

La septicémie est la conséquence grave d'une infection qui peut être fatale. Ainsi, pour éviter son apparition, il est important de traiter toute infection dès son apparition. Si jamais il est trop tard et que la sepsis s'est déjà développée, il faut la prendre en charge le plus tôt possible. En effet, la mortalité d'une sepsis est de 25 % et chaque minute passée réduit les risques de décès. Aucun traitement ne peut être prescrit. La seule solution pour les personnes atteintes est de se rendre aux urgences. Elles seront admises en soins intensifs et recevront les antibiotiques et supports nécessaires au maintien des fonctions vitales.

Pour la détecter à temps, certains signes doivent alerter. Le ministère de la santé détaille les suivants :

  • une infection est présente ;
  • la respiration s’accélère (plus de 22 cycles par minutes) ;
  • la tension artérielle est basse ;
  • la conscience s’altère (propos incohérents, perte du sens de l’orientation dans le temps ou l’espace, hallucinations, perte de reconnaissance des proches, somnolence ou au contraire agitation).

"Depuis plus de vingt ans, malgré des progrès considérables accomplis dans la compréhension de la physiopathologie associée au sepsis, aucune nouvelle thérapie spécifique au sepsis n’a vu le jour", explique l’Institut Pasteur. Ainsi, face à ce manque de solutions et de traitements adaptés, il est important de sensibiliser.

Sepsis : une journée mondiale pour sensibiliser

Pour cela, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a créé en 2012 la journée mondiale de la septicémie. Cette journée, qui a lieu chaque année le 13 septembre, a pour but d’informer le public sur cette maladie encore trop méconnue. L’objectif est aussi de sensibiliser les professionnels de santé et les autorités sanitaires du monde entier afin de faire avancer la recherche et trouver des moyens plus efficaces pour en guérir.

"En 2017, l’OMS a attiré en 2017 l’attention des états membres sur l’importance du problème pour la santé publique, en émettant une résolution les encourageant à améliorer les données épidémiologiques, les stratégies de prévention, de diagnostic et de traitement ainsi que la recherche sur le sepsis", conclut l’Institut Pasteur.

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