Originaire d’Asie, le moustique tigre, aussi connu sous le nom Aedes albopictus, est arrivé en France en 2004. Depuis, il n’a cessé de se répandre, jusqu’à être présent dans tous les départements de l'Hexagone. Récemment, on parle beaucoup de lui. En effet, les cas de piqûres, et notamment de maladies qui en découlent, se multiplient.
Pour y faire face, les opérations de démoustication se succèdent dans de nombreux départements français. Mais si le moustique tigre inquiète tant, c’est parce qu’il est vecteur de maladies.
Dengue, zika… : ces maladies transmises par le moustique tigre
Si la plupart des moustiques laissent seulement des boutons, des rougeurs et des démangeaisons, certains peuvent également être vecteurs de pathologies. L’anses estime qu’ils sont environ 400 sur les 3 500 espèces existantes à faire partie de cette catégorie. "Pour cela, le moustique doit d’abord s’infecter, en prélevant l’agent pathogène lors de son repas sanguin sur une personne ou un animal infecté. Une fois infectée, la femelle moustique pourra transmettre l’agent pathogène à un sujet sain lors d’un nouveau repas sanguin", détaille l’organisme de santé.
Le moustique fait donc partie de cette catégorie de moustiques. Il peut transmettre les virus suivants :
- La dengue : la forme classique se caractérise par des symptômes comme des maux de tête, des nausées, des vomissements, des douleurs articulaires et musculaires et une éruption cutanée. Bien qu’elle soit invalidante, elle n’est pas considérée comme une maladie grave. Pourtant, elle peut aboutir à une dengue hémorragique. Bien que rare, elle est grave et peut même être mortelle.
- Le Zika : cette pathologie peut également se transmettre par voie sexuelle. La plupart du temps les symptômes sont bénins, mais elle peut provoquer des anomalies congénitales en cas d’infection pendant la grossesse.
- Le chikungunya : la maladie peut être accompagnée de maux de tête, de courbatures ou de douleurs articulaires, qui peuvent être intenses, touchant principalement les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges). Dans certains cas, elle peut évoluer vers des douleurs articulaires persistantes et incapacitantes.
Actuellement, ces virus ne circulent pas en France. Toutefois, des cas secondaires dits "autochtones" peuvent se déclarer suite au retour de vacances de personnes infectées. "Des personnes porteuses du virus en provenance de l’étranger peuvent en effet transmettre le virus à une autre personne à l’occasion d’une piqûre de moustique tigre", ajoute l’Anses.
Comment se protéger du moustique tigre ?
Contre ces pathologies, la meilleure solution reste de se protéger. Les conseils de l’Anses pour éviter la prolifération du moustique sont les suivants :
- Vider régulièrement ou supprimer les coupelles sous les pots de fleurs ou les remplir de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
- Ranger, à l’abri de la pluie, les seaux, le matériel de jardinage, les jouets ou encore les récipients divers ;
- Recouvrir les bidons de récupération d’eau à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu ;
- Curer les gouttières pour faciliter le bon écoulement des eaux.
De plus, il convient de signaler toute présence de ce moustique, très surveillé par les autorités sanitaires. Pour cela, il faut savoir le repérer. Contrairement à la plupart des moustiques qui piquent la nuit, le moustique tigre est diurne, cela signifie qu’il pique en journée. Il ne faut pas non plus se fier à son nom. Le moustique tigre est en réalité petit (plus petit qu’une pièce d’un centime) avec des rayures blanches et noires.
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