L'équipe de Philippe-Gabriel Steg (Inserm, Paris) présente un nouveau traitement de la crise cardiaque : la bivalirudine. Actuellement le traitement de référence d'un infarctus du myocarde est l'angioplastie primaire (dilatation des artères permettant au sang de circuler de nouveau jusqu'au coeur). Cet acte nécessite l'injection d'un anticoagulant.
Dans leurs travaux publiés dans The New England Journal of Medicine, portant sur plus de 2200 patients, les scientifiques comparent deux stratégies : la première : l'héparine (médication classique) et la seconde : la bivalirudine.
Toutes deux sont associés à des risques d'hémorragies. "En dilatant les artères, on fluidifie également le sang avec le risque que, si une hémorragie se déclare, on ne puisse pas la juguler" explique Philippe-Gabriel Steg dans le communiqué de l'Inserm.
Cependant, après 30 jours de suivi, la bivalirudine a réduit le risque de décès ou de saignement grave de 8,5% à 5,1% et le risque de décès, infarctus du myocarde ou saignement majeur de 9,2 à 6,6%; en comparaison avec l’héparine. "Les bénéfices sont robustes et concordants dans tous les sous-groupes testés" précise le chercheur.
Bientôt, la bivalirudine pourrait ainsi être utilisée comme anticoagulant dès la phase pré-hospitalière de l’infarctus du myocarde chez les patients transférés en urgence.
Bivalirudin Started During Emergency Transport for Primary PCI, Steg PG, van ‘t Hof A, Hamm CW, Clemmensen P, Lapostolle F, Coste P, Ten Berg J, Van Grunsven P, Eggink GJ, Nibbe L, Zeymer U, Campo dell' Orto M, Nef H, Steinmetz J, Soulat L, Huber K, Deliargyris EN, Bernstein D, Schuette D, Prats J, Clayton T, Pocock S, Hamon M, Goldstein P, for the EUROMAX Investigators, The New England Journal of Medicine 30 October 2013.
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