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Ils sont utilisés en cas de brûlures d'estomac, d'ulcères ou encore de reflux gastrique mais pourraient être dangereux pour leur coeur. Leurs noms : les IPP* ou "inhibiteurs de la pompe à protons". Dans une étude américaine publiée le 10 juin 2015 et menée à partir des dossiers médicaux de plus de 2,9 millions de patients, des chercheurs annoncent que ces médicaments peuvent "impacter défavorablement la fonction vasculaire", en élevant notamment le risque de crise cardiaque de 16 à 21%.

Pourquoi les IPP peuvent-ils être dangereux ?

Parce qu'ils diminueraient les niveaux d'oxyde nitrique dans les cellules endothéliales. Or, le maintien de ce niveau est capital pour permettre la dilatation des parois des vaisseaux sanguins et assurer la bonne santé cardiovasculaire. Le Dr John Cooke, un des auteurs de ces conclusions cité par le site The Independant, précise que "ces problèmes viennent quand ils sont utilisés sur des périodes longues" et rappelle qu'à l'origine "ils ont été approuvés pour une prise temporaire pendant 4 à 6 semaines".

L'augmentation du risque cardiaque est, selon lui, "modeste" mais il existe des médicaments plus sûrs pour soulager les brûlures d'estomac. Dans leur étude, par exemple, ils n'ont pas noté de risque accru de crise cardiaque chez les utilisateurs d'Anti H2**, d'autres traitements de ces troubles.

Les scientifiques estiment qu'il faut maintenant mener une grande étude randomisée pour confirmer ce lien de cause à effet entre les médicaments IPP et les accidents cardiaques.

*Parmi les IPP délivrés en France : Inexium®, Inipomp®, Lanzor®, Mopral®, Oméprazole® (générique), Pantoprazole® (générique), Pariet®, Zoltum®.

**Parmi les Anti H2 délivrés en France : Azantac®, Nizaxid®, Raniplex®, Stomédine®, Ranitidine®, Cimétidine®, Famotidine®.

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