“Nous étions tous réunis pour un déjeuner familial quand ma sœur nous a annoncé que son fils Nathanaël souffrait d’une leucémie. On n’y croyait pas mais je revois encore son regard… C’était un véritable cauchemar. Cette année-là, ma sœur et son compagnon étaient censés se marier à Madagascar, ça aurait dû être l’événement de l’année pour notre famille. Même si nous sommes plutôt pudiques, j’ai essayé d’accompagner au mieux ma sœur, son compagnon et surtout mon neveu pendant cette période.”
Cancer pédiatrique : “Les parents sont seuls dans leur combat”
“Un cancer qui touche un enfant c’est une situation qui n’arrive pas tous les jours… Il y a évidemment eu des hauts et des bas et, en tant que grand frère, j’ai une place spéciale au sein de la fratrie. Dans la mesure du possible, j’ai essayé de gérer cette situation et d’accompagner mon neveu et de soutenir ma sœur dans cette épreuve. Je me rendais compte qu’à certains moments ma soeur et son conjoint étaient seuls dans ce combat et je ne pouvais pas faire grand chose pour les aider. Finalement, celui qui nous a tous mis à l'aise, c'est Nathanaël. Dans toutes les étapes il montrait une “normalité” incroyable tout simplement en me demandant de jouer avec lui quand je lui rendais visite à l’hôpital. Quand nous avions un coup de mou, il n’y avait qu’à le regarder pour nous redonner de la force. C’est un véritable capitaine d’équipe de foot !”
Leucémie : “Je suis fier de mon neveu”
“La leucémie de Nathanaël, c’était son combat, mais tout le monde était derrière lui comme des supporters. J’avais déjà eu des remises en question dans ma vie, mais cette épreuve a clairement changé ma vision de la vie. Je pense qu’il est vital et essentiel de créer des liens authentiques avec nos proches pour vivre des moments sincères et se dire les choses. On ne peut pas vivre toute sa vie enchaîné et essayer de plaire à tout le monde. Profitons des plaisirs que la vie nous offre et surtout, soyons bienveillants entre nous. Notre société est trop individualiste et j’estime qu’on devrait tous tendre vers plus de bienveillance. Je m’en suis rendu compte quand nous étions avec d’autres familles dont les enfants étaient touchés par la maladie. Parfois, un simple mot, un simple geste suffit à réconforter ne serait-ce que quelques minutes. Voir la détresse des autres incite à plus d’empathie et des liens se sont créés naturellement. En tout cas, je peux dire que je suis très fier de mon neveu et je l’incite à regarder vers l’avant, à aller au bout de ses rêves et de vivre une vie épanouie.”
Merci à l’Association Princesse Margot qui a rendu ce témoignage possible.
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