Une volonté politique
Avec la mise en place en 2001 d’un programme national nutrition santé (PNNS) et d’un autre sur la réduction des risques cardio-vasculaires, le ministère de la Santé a bien conscience des enjeux de santé publique que constitue l’excès de cholestérol. Connu comme facteur de risque cardio-vasculaire depuis l’étude Framingham de 1949, l’excès de cholestérol est responsable chaque année de 120 000 infarctus du myocarde et 130 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC). Plus d’un Français sur trois est menacé. Parmi les autres facteurs de risque : l’hypertension artérielle, le diabète sucré, le tabagisme, la surcharge pondérale, le stress et la sédentarité. Autant de paramètres qui peuvent souvent être modifiés par une meilleure hygiène de vie.
Une campagne choc
Une campagne nationale de sensibilisation et d’information sur l’excès de cholestérol a donc été lancée en 2003 pour responsabiliser les Français dans le dépistage de ce facteur de risque et les pousser à consulter. Cette campagne de presse a choisi des images et un discours choc. Exemple, cette annonce montrant les pieds d’un cadavre avec comme commentaire : "Dire qu’un simple dosage de son cholestérol aurait pu lui éviter ça" ! Pourquoi ce ton alarmiste ? "A l’instar des campagnes récentes sur la sécurité routière, explique Sophie Gilbert, chargée des relations presse de la campagne, nous avons privilégié un discours réaliste suffisamment fort pour permettre de passer du savoir au changement de comportement."
La nécessité d’informer
Près de 64 % des Français savent qu’il est important d’avoir un bon taux de cholestérol - mais 76 % d’entre eux ne connaissent pas leur propre taux ! Par ailleurs, 65 % des personnes interrogées ne savent pas quelle est la norme admissible pour le cholestérol et ignorent la différence entre "bon" et "mauvais" cholestérol.
Que doit-on savoir sur le cholestérol ?
La campagne du ministère de la Santé a aussi pour objectif de diffuser une information claire et validée sur le cholestérol et ses risques, en rappelant par exemple que les deux tiers sont fabriqués par le foie et que le reste provient de l’alimentation. On trouve du cholestérol dans les produits d’origine animale comme les viandes grasses, certains fromages à plus de 45 % de matières grasses, les crustacés, les œufs, les charcuteries. Le dépistage du cholestérol doit porter sur le "bon" et le "mauvais" cholestérol (celui qui se dépose sur les artères) car des études récentes ont montré qu’il est aussi important d’avoir peu de "mauvais" cholestérol que de maintenir un taux élevé de "bon" cholestérol dans le sang.
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