Encore une mesure qui risque de mal passer. Pour pousser les médecins à adopter le "tout générique", l'Assurance-maladie a annoncé mardi qu'elle comptait sanctionner en fin d'année ceux qui abusent de la mention "non substituable" sur leur ordonnance. Cette fameuse mention qui empêche le pharmacien de son sésame : le médicament générique. Ce médicament qui coûte moins cher au patient... mais surtout à la Sécurité sociale ! Une campagne va ainsi être lancée au deuxième et troisième trimestre pour identifier "quelques centaines de prescripteurs", selon une source proche du dossier citée par Le Figaro. Frédéric van Roekeghem, directeur de l'Assurance-maladie, pourrait mettre en place des sanctions financières à l'encontre de ces médecins récalcitrants.
"L'Assurance-maladie ne doit pas s'immiscer dans la prescription du médecin"
Pour Jean-Paul Ortiz, président du premier syndicat de praticiens CSMF, "il faudra bien vérifier chaque cas visé". Selon lui "l'Assurance-maladie ne doit pas s'immiscer dans la prescription du médecin". Certains médecins se gardent en effet le droit -et ils l'ont- de ne pas vouloir délivrer de génériques à des patients atteints d'affections chroniques (cholestérol, diabète, hypertension, etc.) par exemple. Le problème c'est que le filon du générique a atteint ses limites avec le système actuel. On ne peut demander plus aux pharmaciens qui proposent déjà systématiquement le générique à leurs clients.
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