Faites-vous de l'apnée du sommeil ? Istock

L’apnée du sommeil - ou syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS)- se caractérise par une suspension momentanée de la respiration durant la nuit. En France, le syndrome touche 4 % de la population.

Il s'agit d'un trouble de la ventilation nocturne dû à la survenue anormalement fréquente de pauses respiratoires. Ce syndrome se manifeste à cause d'épisodes répétés d’obstruction des conduits respiratoires de l’arrière-gorge.

"Ces pauses de respiration durent de 10 à 30 secondes, voire plus, se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil et peuvent se répéter une centaine de fois par nuit", alerte l'Assurance Maladie. Cette réduction ou interruption de la ventilation pendant le sommeil provoque un manque en oxygène. Le cerveau réagit et la personne se réveille pour reprendre sa respiration. Ces éveils sont de courte durée : on parle de "micro-éveils" dont la personne n'a pas conscience".

Ce syndrome est associé à un ronflement nocturne et à une somnolence diurne, conséquence d'un sommeil très perturbé, saccadé et de mauvaise qualité.

Apnée du sommeil : quels risques ?

Les victimes d’apnée du sommeil doivent être particulièrement vigilantes. Les perturbations qu’elle implique peuvent générer des poussées hypertensives pendant la nuit. Alors qu’ils dorment, les patients ne peuvent pas mesurer leur tension et risquent de passer à côté de cet épisode d’hypertension. Ce phénomène va donc pouvoir intervenir de façon chronique.

L’hypertension multiplie les risques d’infarctus et d’AVC. En effet, lorsque la pression est élevée dans les vaisseaux sanguins, elle peut favoriser une hémorragie par rupture du vaisseau ou la formation de la plaque d’athérome (caillots) qui va boucher le vaisseau et provoquer un infarctus ou AVC.

Selon une étude menée en 2016 par des chercheurs allemands, 60 % des patients victimes d’AVC souffraient aussi d’apnée du sommeil.

Apnée du sommeil : quelles sont les causes principales ?

Plusieurs facteurs qui empêchent le bon fonctionnement des voies aériennes supérieures favorisent l'apnée du sommeil. On note :

  • le surpoids et de l’obésité (le facteur le plus important) car ils entraînent des dépôts de graisse dans l'arrière-gorge ;
  • l'âge : l'apnée du sommeil est plus fréquente lors du vieillissement et on estime que 30 % des personnes de plus de 65 ans sont concernées ;
  • le sexe : les hommes sont deux fois plus exposés que les femmes ;
  • une obstruction nasale plus ou moins permanente, conséquence d'antécédents ORL (oto-rhino-laryngologiques), chirurgicaux, allergiques, etc. ;
  • les particularités génétiques de taille et de position de la mâchoire, de la langue et du palais (luette, amygdales, base de la langue, etc.) ;
  • l’alcool, les sédatifs et le tabac qui peuvent aggraver les symptômes.

À noter que dans le cadre d'un traitement pour lutter contre l'apnée du sommeil, la perte de poids a toute son importance. Si vous êtes en surpoids et souffrez d’apnée du sommeil, perdre des kilos peut vous aider. Lorsque que vous êtes en surpoids, vous aurez tendance à accumuler trop de graisses, ce qui rétrécit les voies respiratoires et favorise ainsi le ronflement et l’apnée du sommeil.

Faites le test pour savoir si vous êtes sujet à l'apnée du sommeil !

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