Vivre en ville n'est pas sans danger. Pollution, bactéries, virus, agressions... Dans de nombreuses métropoles, les conditions sanitaires, atmosphériques ou encore démographiques augmentent les risques de mort précoce.
En ville, le stress, la drogue, l'alcool... favorisent le développement de maladies
L'urbanisation des villes entraîne de nouveaux problèmes aujourd'hui tels que le stress urbain lié aux activités, les risques naturels, la pollution, la drogue, les maladies infectieuses, les impacts du changement climatique...
Or, tous ces éléments rendent les citadins plus vulnérables au développement de pathologies chroniques comme l'hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, l'asthme, le diabète, les allergies, l'obésité qui est généralement due à la sédentarité des personnes atteintes, les maladies de la promiscuité, etc.
Ces maladies, dites de "civilisation", ont ainsi pris le pas sur les maladies infectieuses - en particulier dans les pays de l'axe Nord-Ouest de la planète -, et résultent de la dégradation généralisée de notre environnement de vie.
Un constat, qui inquiète fortement les autorités et qui constitue un enjeu majeur pour les citoyens, la santé publique et l'économie.
Margaret Chan, directrice de l'OMS, avait déjà souligné ce défi en 2011.
"L'augmentation des maladies chroniques non transmissibles représente un énorme défi. Pour certains pays, il n'est pas exagéré de décrire la situation comme une catastrophe imminente pour la santé, pour la société, et surtout pour les économies nationales."
La pollution de l'air : de graves conséquences sur la santé
Selon l'OMS, la pollution de l’air peut avoir divers effets à court et à long terme sur la santé. En milieu urbain, elle accroît notamment le risque de maladies respiratoires aiguës (pneumonie, par exemple) et chroniques (cancer du poumon, par exemple).
Les asthmatiques peuvent notamment subir en ville des crises régulières d’asthme à cause de la concentration d’ozone au niveau du sol, tandis que les personnes exposées de façon chronique - c’est-à-dire des années - à des niveaux élevés de particules en suspension ont un risque plus élevé de maladies cardio-vasculaires.
En effet, d'après l'OMS, "le fait de respirer de l'air pur est considéré comme une condition essentielle de la santé et du bien-être de l'homme. Plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque année être attribués aux effets de la pollution de l'air extérieur dans les villes et de l'air à l'intérieur des habitations […] à travers le monde".
Il est également bon de noter que chaque personne citadine est touchée différemment. Des effets plus graves sur la santé sont observés chez les personnes déjà malades. Les populations plus vulnérables comme les enfants, les personnes âgées et les ménages à faible revenu ayant un accès limité aux soins de santé sont également plus sensibles aux effets préjudiciables de l’air pollué.
Enfin, aucun citadin n'est protégé : ce problème touche aussi bien les pays développés que les pays en voie de développement.
Londres : un taux record de cocaïne
Selon les résultats d'une étude de l'Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie, Londres "carbure" à la cocaïne, plus qu'ailleurs en Europe. Les chercheurs l'ont découvert en filtrant les eaux usées des villes. Les eaux sales de Londres sont donc celles qui contiennent le plus de cocaïne en Europe.
Le problème ? La cocaïne peut entraîner la mort par overdose.
Amsterdam : gare au cannabis !
C'est à Amsterdam, que la consommation du cannabis est la plus élevée, compte tenu de sa relative libre consommation dans les coffee shops de la ville.
Oslo : une forte consommation de méta-amphétamines
Oslo détient le triste record de la plus forte consommation de méta-amphétamines (drogue) en Europe.
Paris : le Sida explose !
L'Île-de-France est la région la plus touchée par le VIH/Sida avec 2500 personnes diagnostiquées séropositives chaque année.
Les départements les plus concernés sont Paris et la Seine-Saint-Denis.
Goma : le virus Ebola fait des ravages
En Afrique, et notamment à Goma, le virus Ebola fait des ravages.
Le premier cas découvert dans cette ville d’environ deux millions d’habitants, avait été détecté en juillet 2019.
Au lendemain de son décès, le 17 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait élevé la dixième épidémie de fièvre hémorragique Ebola en RDC au rang d’urgence sanitaire mondiale.
C'est donc une ville à risque, où il vaut mieux ne pas habiter.
Fos-sur-Mer : trois fois plus de cancers qu'ailleurs en France
Les habitants de Fos-sur-Mer, une villes située au bord d’une zone industrialo-portuaire près de Marseille, souffrent davantage d’asthme, de diabète ou de cancer que la population française en moyenne, révèle l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
En outre, 63 % de la population interrogée rapporte au moins une maladie chronique contre 36,6 % en France.
L'Alcatraz de virus en Allemagne : l'île la plus dangereuse d'Europe
L'Alcatraz de virus est considéré comme l'île la plus dangereuse d'Europe.
Pour la simple et bonne raison, que c'est à cet endroit que se concentrent les virus les plus mortels du monde, conservés depuis 1910. Sur l'île, des laboratoires ultra-protégés sont dressés sur environ 1 kilomètre de long et 400 mètres de large et pour y rentrer, il faut franchir plusieurs barrages de sécurité et être accompagné.
Cayenne : violences, agressions sexuelles et homicides
Cayenne, chef lieu de la Guyane, arrive en tête au classement des violences contre les personnes (coups et blessures, vols avec violences, braquages, agressions sexuelles, homicides...) recensées en France en 2012.
Al Jubail (Arabie Saoudite) : l'une des villes les plus polluées au monde
La plus grosse ville industrielle du Moyen-Orient abrite la quatrième industrie pétrochimique du monde. Près de 400 000 personnes vivent dans cette agglomération, pourtant jugée à risque pour la santé des habitants. L'OMS a même classé cette ville comme l'une des plus polluées au monde.
Kirghizistan : des tonnes de déchets toxiques
Cette ville, localisée dans le sud du Kirghizistan dans la province de Djalalabad, regorge de déchets toxiques autour de sa zone minière (2 millions de mètres cube d’uranium et 23 décharges au total autour de la ville).
Bien que ce site ait été fermé après la disparition de l’armée soviétique, il fait toujours partie des 10 lieux les plus pollués du monde.
Severks : 25 000 tonnes de déchets radioactifs à ciel ouvert
À Severks, dans le nord de la Russie, 25 000 tonnes de déchets radioactifs sont présents dans des bassins à ciel ouvert. Un réel problème de santé, qui n'a pas l'air d'inquiéter le gouvernement, puisque non loin de l'usine, la population et les animaux développent des malformations. Dans le village de Naumkovo, notamment, un veau à 2 têtes est né en 2006.
Tchernobyl : une radioactivité toujours présente
Suite à la catastrophe nucléaire survenue le 26 avril 1986 à Tchernobyl, la ville et ses alentours sont devenus une "zone morte", en rayon du taux très important de radioactivité dans l'air.
Aujourd'hui, même si le risque des radiations dans les zones affectées a beaucoup décru du fait de l’évolution naturelle et des mesures prises, des restrictions quant à l’usage du sol perdureront encore longtemps.
Le complexe industriel du Maïak (Russie) : des terres contaminées
Ce complexe situé en Russie a explosé en 1957. Plus d’un million de particules radioactives se sont éparpillées dans l’air, qui ont à leur tour pollué des villes voisines.
Résultat : même en se déplaçant de la zone contaminée, les habitants de cette région courent toujours un risque : les particules radioactives disparaissent au bout de dizaines, voire centaines d'années et modifient leur ADN en profondeur, entraînant alors des cancers et des malformations.
Mazar-e Sharif (Afghanistan) : un seuil de pollution bien trop élevé
Ville majeure du nord de l'Afghanistan, Mazar-e Sharif, vit du commerce, de l'agriculture, mais aussi de l'exploitation du gaz et du pétrole.
Sur le papier, tout va bien, sauf que, la ville dépasse largement le seuil de pollution recommandée par l'OMS (334 µg/m3 au lieu de 10 microgrammes par mètre cube pour les particules fines).
New Dheli : 10 ans en moins de vie à cause de la brume toxique
À New Delhi, le taux de concentration en particules fines PM10 atteint 292 microgrammes par mètre cube en moyenne, alors que l'OMS recommande une valeur maximale de 20 µg par jour.
À New Delhi, un résident perd en moyenne 10 ans d'espérance de vie en raison de la brume toxique persistante, selon un rapport de novembre 2018.
Tijuana : un risque d'overdose
Tijuana est l’un des berceaux de la drogue au Mexique, car c’est l’un des principaux points de passage de ces substances illicites vers les États-Unis. Les habitants en consomment beaucoup plus qu'ailleurs.
Sellafield (Cumbria) : le site le plus radioactif d'Europe
Au sud-ouest de l’Angleterre, se situe la centrale nucléaire de Sellafield, qui a fourni pendant longtemps du plutonium (métal radioactif transuranien de la famille des actinides, ndlr) à différents pays. Même si l'usine a été démantelée en 2018, ce lieu est considéré comme le site le plus radioactif d'Europe.
Outre l’usine, c’est malheureusement les côtes irlandaises qui sont touchées puisque la centrale a déversé, durant des années, des tonnes de déchets toxiques.
Le polygone nucléaire de Semipalatinsk (Kazakhstan) : des radiations mortelles
Cet endroit a été la cible d’essais nucléaires pendant la guerre froide entre 1949 et 1989. Au total, on y recense 456 tests. Des essais qui ne sont pas sans conséquences, puisque 1,5 millions d’habitants de cette zone ont été atteints de maladies (cancers...).
Depuis sa fermeture définitive en 1991, les personnes logeant dans les environs sont encore victimes de radiations.
Fukushima : la décontamination de la zone n'est pas terminée
Le 11 mars 2011, un séisme de force 9 sur l’échelle de Richter, suivi d’un gigantesque tsunami, engendrait un accident nucléaire à la centrale de Fukushima au Japon. De niveau 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires.
Neuf ans plus tard, le chantier de décontamination est toujours en cours et fait travailler quotidiennement entre 4000 et 5000 personnes.
Malheureusement, les travaux de décontamination sont loin encore d’être finis : l’extraction des combustibles qui gisent au fond des réacteurs 1, 2 et 3 n’a pas encore commencé et Tepco, qui exploitait la centrale, prévoit d’en voir le bout entre 2040 et 2050… Au mieux. En attendant, la zone reste fortement contaminée.
Complexe nucléaire de Hanford : le site le plus radioactif des Etats-Unis
Ce lieu est réputé pour avoir gardé du plutonium pour les plus grosses armes nucléaires du Japon : la bombe Hiroshima et Nagasaki. Or, il détient encore aujourd'hui plusieurs mètres cube d’eau contaminées et des millions de déchets toxiques.
Des milliers d’employés prennent des risques là-bas. En mai 2017, un tunnel rempli de substances toxiques s’est même effondré sur le site.
Gwalior (Inde) : une ville à l'air "irrespirable"
Cette ville indienne de presque 2 millions d'habitants est encerclée de trois zones industrielles. L'air y est considéré comme irrespirable. Résultat : elle fait partie des dix villes les plus polluées au monde dans le palmarès 2016 de l’OMS.
Dhaka (Bangladesh) : des tonnes d'ordures non traitées
Connue pour sa (sur)population de plus de 20 millions d’habitants, Dhaka compte autant de risques qu’elle n’a d’habitants... La situation écologique et sanitaire est notamment alarmante : les tonnes d’ordures non traitées sont le foyer de nombreuses maladies qui se propagent à la vitesse de la lumière.
Bombay : une ville à proscrire
Avec un taux de 104 µg de PM10 (particules fines) par jour, Bombay (Mumbai) n'est pas une ville où il fait bon vivre.
Effets sur la santé de la pollution de l’air en milieu urbain, OMS.
L'Île-de-France, une région particulièrement touchée par le VIH/Sida, France 3, 5 avril 2019.
L’alcool, un problème de santé publique en Lituanie, Ouest france, 30 août 2017.
Fukushima : Neuf ans après la catastrophe nucléaire, où en est le chantier de décontamination ?, 20 minutes, 11 mars 2020.
Le palmarès des villes européennes où l'on consomme le plus de drogue, France inter, 10 juin 2015.
10 villes parmi les plus pollées au monde selon l'OMS, BFMTV.
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