Entre les apéritifs entre amis, les barbecues ensoleillés et les goûters sur la plage, l’été est propice à la consommation d’aliments bien plus néfastes que vous ne le pensez. Outre leur aspect souvent trop gras, trop sucré ou trop salé, un grand nombre d’entre eux présente aussi des composés cancérogènes.
Bien sûr, une consommation très occasionnelle ne pose pas de problème dans l’absolu. Le problème, c’est qu’on a tendance à en abuser, sans avoir conscience du danger qu'ils représentent pour notre santé ! On vous dresse la liste de ces aliments à limiter dans notre diaporama. Consultez-le en cliquant sur l’image en haut de l’article.
19 000 cancers par an sont liés à une mauvaise alimentation
“Une alimentation équilibrée et diversifiée, privilégiant les aliments d’origine végétale, riches en fibres, peut réduire votre risque de développer un cancer”, énonce l’Institut national du cancer sur son site. “A contrario, une alimentation déséquilibrée serait à l’origine de 19 000 nouveaux cas de cancers par an”.
Bonne nouvelle : l’alimentation fait partie des facteurs de risque de cancer sur lesquels vous pouvez agir. Il vous suffit, pour cela, d’adopter quelques bonnes habitudes. Faites la part belle aux fruits et légumes, aux légumineuses et aux céréales complètes. Et diminuez la place accordée aux produits industriels et aux aliments listés dans ce diaporama.
Selon l’INC, les Français ne mangent pas assez d’aliments d’origine végétale. “Seuls 13 % des adultes consomment au moins 25 g de fibres par jour, la portion journalière recommandée”. À l’inverse, 62 % des adultes consommaient des quantités de viande rouge supérieures à celles recommandées, révèle un rapport de 2018 du Centre international de Recherche sur le Cancer.
Privilégiez les cuissons à la vapeur ou à l’étouffée
En outre, certains modes de cuisson sont aussi à éviter, en particulier la friture, le barbecue et, de manière plus générale, la cuisson longue à haute température (supérieure à 120 °C). Misez plutôt sur la vapeur, la cuisson sous pression (cocotte-minute ou autocuiseur) ou encore la cuisson à basse température.
L’INC met aussi en garde contre “le réchauffage en four à micro-ondes ou en cuit-vapeur d'aliments placés dans des contenants alimentaires en plastique susceptibles de contenir du bisphénol A (BPA)”. Cette substance peut, en effet, jouer un rôle de perturbateur endocrinien. Elle est néanmoins interdite dans la composition des contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015.
Les chips
Lorsqu’ils sont cuits à haute température ou frits, les aliments riches en amidon produisent de l’acrylamide, une substance cancérigène. C’est notamment le cas des chips et des frites. Pire encore, en 2019, une analyse conduite par le Bureau européen des unions de consommateurs a montré que 8 % des chips et 2 % des frites industrielles dépassent les seuils autorisés en acrylamides.
L’alcool
Cancérogène avéré, l’alcool constitue la deuxième cause de cancers évitables derrière le tabac. “On estime que 11 % des cancers chez les hommes et 4,5 % des cancers chez les femmes seraient attribuables à la consommation d’alcool”, précise le portail d’information du Centre Léon Berard. Il augmente particulièrement le risque de cancer des voies aérodigestives supérieures, de l'œsophage, du foie, du sein et colorectal.
La charcuterie
Un rapport du centre de recherche international sur le cancer (CIRC) estime que 3 880 cas de cancers colorectaux et 500 cas de cancers de l’estomac étaient attribuables à la charcuterie en 2015, en France. La viande transformée fait, en effet, partie des cancérogènes du groupe 1 - au même titre que le tabac. L’Institut national du cancer recommande de limiter sa consommation à moins de 150 g par semaine.
La viande rouge
Selon le même rapport du CIRC, la surconsommation de viande rouge était à l’origine de 1 699 cas de cancers colorectaux et 332 cas de cancers du pancréas en 2015, en France. Cet aliment est classé comme probablement cancérogène pour l’homme. L’Institut national du cancer recommande de limiter sa consommation à moins de 500 g par semaine.
Les sodas
Plusieurs études ont montré un lien entre la consommation de sodas et le risque de cancer. Et pour cause, ils sont extrêmement sucrés ou édulcorés et bourrés d’additifs. Des chercheurs ont relevé une forte corrélation entre l’augmentation de la consommation de sodas et celle des cancers de l'œsophage, ces 20 dernières années. Une étude suédoise a montré, quant à elle, que consommer une cannette de soda par jour augmente de 40 % le risque de cancer de la prostate.
Les plats au barbecue
Comme les cuissons à haute température, la cuisson au barbecue peut entraîner la formation de substances cancérigènes sur les aliments (amines hétérocycliques et hydrocarbures polycycliques, notamment). En cause, le contact des aliments avec les flammes qui provoque leur carbonisation.
Les beignets
Beignets et chichis font partie des plaisirs coupables de l’été. Mais outre leur forte teneur en graisse et en sucre, ils sont aussi potentiellement cancérigènes. Leur cuisson en friture favorise la production d’acrylamide, comme c’est le cas pour les chips ou les frites.
Les cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France métropolitaine, Centre international de Recherche sur le Cancer, 2018.
Alimentation, Institut national du cancer, 5 décembre 2019.
Acrylamide dans nos aliments : un nouveau test montre que l’UE doit davantage protéger les consommateurs, BEUC, 6 mars 2019.
Alcool et cancer, cancer-environnement.fr
Carbonated Soft Drink Consumption and Risk of Esophageal Adenocarcinoma, NIH, 2006.
Soft drinks, aspartame, and the risk of cancer and cardiovascular disease, The American Journal of Clinical Nutrition, 7 novembre 2012.
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