nutri,score,nutrition,label,symbol,unhealthy,eating,for,food,nutri-scoreImage d'illustration shutterstock

Des équipes de scientifiques de l’Inserm, de l’Inrae, du Cnam, de l’Université Sorbonne Paris Nord et de l’université Paris Cité en collaboration avec des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer, confirment dans une étude publiée le 10 septembre dans la revue médicale The Lancet regional health europe, que des aliments mal notés au Nutri Score augmentent le risque de développer une maladie cardiovasculaire. "L’alimentation serait responsable d’environ 30 % des décès dus aux maladies cardiovasculaires", rappelle l’Inserm dans un communiqué.

Dans cette étude, les chercheurs se sont intéressés à la nouvelle version du Nutri-Score actualisée en 2024. Leur objectif est de fournir de nouveaux éléments scientifiques pour la validation de ce score alimentaire à une échelle européenne, en lien avec le risque de maladies cardiovasculaires. Elle fait suite à deux travaux de recherche publiés en 2018 et en 2020 dans la même population et portant sur le risque de cancer et sur la mortalité.

Au total, 345 533 participants de la cohorte EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) ont été inclus dans les analyses. Entre 1992 et 2010, les relations entre l'alimentation, la nutrition, le mode de vie, les facteurs environnementaux, et l'incidence du cancer et d'autres maladies chroniques ont été étudiées par les chercheurs dans plusieurs pays d’Europe.

"Ces résultats, combinés à l’ensemble des données disponibles, confirment la pertinence du Nutri-Score en tant qu’outil de santé publique pour guider les consommateurs dans leurs choix alimentaires dans une optique de prévention des maladies chroniques"

"Les résultats montrent que 16 214 participants ont développé une maladie cardiovasculaire dont 6 565 un infarctus du myocarde et 6 245 des accidents vasculaires cérébraux ou AVC", précise l’étude. Les participants consommaient en moyenne plus d’aliments moins bien notés sur l’échelle du Nutri-Score, reflétant une moins bonne qualité nutritionnelle, et présentant un risque accru de maladies cardiovasculaires.

"Ces résultats, combinés à l’ensemble des données disponibles, confirment la pertinence du Nutri-Score en tant qu’outil de santé publique pour guider les consommateurs dans leurs choix alimentaires dans une optique de prévention des maladies chroniques", souligne Mélanie Deschasaux-Tanguy, chargée de recherche Inserm dans l'étude.

"Enfin, ces résultats fournissent des éléments clés pour soutenir l’adoption du Nutri-Score comme logo nutritionnel obligatoire en Europe", explique Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm dans l'étude.

Adopté en France en 2017 le Nutri Score vise à fournir une information rapide sur la qualité nutritionnelle des aliments et boissons pour aider les consommateurs à les comparer entre eux et les inciter à choisir ceux présentant la meilleure qualité nutritionnelle.

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