Douleurs lombaires : trop d’effets indésirables avec les corticoïdes Adobe Stock

Le mal de dos est à la deuxième place du podium dans les motifs de consultation des médecins généralistes en France, selon l'Assurance maladie. Parmi les traitements, les corticoïdes par voie générale exposeraient les patients à de nombreux effets indésirables, en plus d'être inefficaces sur les douleurs liées aux lombalgies, détaille la revue médicale Prescrire dans une publication de mars.

Plus d'effets indésirables que de résultats positifs

Une comparaison a été effectuée entre des traitements corticoïdes et des traitements placebos chez des patients souffrant de douleurs lombaires, rapporte Prescrire. Les résultats ont montré que les traitements corticoïdes n'avaient aucune incidence sur la douleur ou sur la gêne des patients atteints de lombalgies aiguës ou chroniques, si ce n'est un simple effet placebo.
Cependant, les corticoïdes exposeraient à des effets indésirables chez un patient sur deux. Parmi les effets indésirables les plus courants, on retrouve des insomnies, de la nervosité et une augmentation de l'appétit. Des effets indésirables plus graves peuvent également faire leur apparition comme des thromboses, des infections et des fractures rappelle Prescrire.
Au vu de ces résultats, la revue déconseille la prise de corticoïdes en cas de lombalgies aiguës ou chroniques.

Comment soulager une lombalgie ?

Il existe trois types de lombalgies :
- la lombalgie aiguë : le patient souffre d’un mal de dos depuis moins d’un mois ;
- la lombalgie subaiguë : la douleur est présente depuis plus d’un mois, mais moins de trois mois ;
- la lombalgie chronique : la douleur est installée depuis au moins trois mois.

La durée du traitement dépend du type de lombalgie dont souffre le patient et de l’intensité du mal de dos. La lombalgie aiguë nécessite le port d’une ceinture lombaire, ainsi qu’un traitement à base d'un relaxant musculaire et d’anti-inflammatoires. Des séances de thérapie manuelle peuvent compléter la prise en charge du mal de dos, si celui-ci est installé depuis plus de 15 jours. Une certaine mobilité doit être conservée pour limiter les risques que la lombalgie devienne chronique. Le patient peut poursuivre ses activités habituelles dès lors qu’elles n’augmentent pas la douleur.

Sources

Prescrire, Lombalgies : pas de corticoïdes, 1er mars 2018


mots-clés : lombalgie, corticoïdes

Vidéo : Mal de dos : la lombalgie

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