Cholangite biliaire primitive : la maladie silencieuse du foie qui peut évoluer en cirrhoseAdobe Stock

A l'occasion de la journée de la femme qui aura lieu le 8 mars l'association de patients Albi, le Centre de Référence des Maladies Inflammatoire des Voies Biliaire, ainsi que d'autres associations comme le MIVB-H, en profitent pour alerter les femmes sur une maladie qui les touche particulièrement : la cholangite biliaire primitive, dans un communiqué. "Insidieuse cette maladie rare du foie doit être prise en charge le plus tôt possible, car non soignée ou insuffisamment contrôlée, elle peut aboutir à une cirrhose", expliquent les auteurs.

La cirrhose biliaire primitive c'est quoi ?

Sur 16 000 patients touchés par cette maladie chaque année, 14 000 sont des femmes, soit 9 femmes concernées pour 1 homme. Le diagnostic se ferait principalement entre 30 et 70 ans avec un pic à la cinquantaine. Cette pathologie entraîne des symptômes qui peuvent être confondus avec d'autres maux comme de la fatigue ou des démangeaisons ce qui en fait une manifestation silencieuse. Le problème c'est qu'elle cause une mauvaise élimination des acides biliaires entraînant l'accumulation de toxines dans le foie. Sur du long terme cela peut créer des lésions qui évoluent en cirrhose, "potentiellement mortelle si une transplantation hépatique n'est pas possible", ajoute les auteurs du communiqué.

Comment se fait le diagnostic ?

Pour éviter les cas d'évolution en cirrhose, un diagnostic précoce est indispensable. Les spécialistes appellent les sujets victimes d'un symptôme de type fatigue, prurit ou sécheresse oculaire qui dure et sans raison à réaliser un bilan biologique avec une simple prise de sang. Si une augmentation des phosphatases alcaline et des gamma GT ou bilirubine indique la présence de bile dans le foie, le médecin doit conseiller une recherche d'anticorps ou une échographie afin de poser le diagnostic définitif.

Comment ça se soigne ?

Dès que la maladie est dépistée, il faut évaluer son degré de sévérité afin de savoir si un risque de cirrhose est déjà engagé ou non. Le traitement de première intention à prendre à vie est de l'acide ursodésoxycholique. Mais selon les experts, entre 25% et 50% des patients traités n'y répondent pas correctement, d'où la nécessité d'un suivi minutieux. Il améliore le niveau de bilirubine dans le foie et ralentit l'avancée de la fibrose dans l'organe pour retarder au maximum la complication en cirrhose.

Selon l'association de patients Albi pour les personnes dont la réponse au traitement est peu efficace, il existe des traitements adjuvants, mais dont les recherches n'ont pas prouvé l'efficacité.

Sources

L'association Albi : association pour la lutte contre les maladies inflammatoires du foie et des voies biliaires.

Le Centre MIVB-H : centre de référence des maladies inflammatoires des Voies Biliaires et des Hépatites Auto-Immune.

FILFOIE : dilière de sané maladies rares du foie de l'adulte et de l'enfant

Intercept 

Vidéo : Cirrhose du foie : comment la reconnaître ?

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