- 1 - Cancer du sein : l’impact des traitements sur la santé globale
- 2 - Une étude sur 1 200 femmes survivantes du cancer du sein
- 3 - Cancer du sein : les survivantes à long terme ont une santé sexuelle moindre
- 4 - Sexualité après un cancer du sein : une question peu abordée par les patientes et les équipes médicales
Le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins, en France. En 2023, 61 214 nouveaux cas ont été détectés. Chaque année, près de 12 000 femmes en décèdent.
Chaque cancer du sein a ses particularités, ce qui justifie l’emploi d’un traitement adapté.
Celui-ci est défini selon plusieurs critères inhérent au cancer comme son type, sa localisation, son stade, l’existence de récepteurs hormonaux aux œstrogènes et à la progestérone au niveau des cellules cancéreuses (nécessaires pour qu’un traitement par hormonothérapie fonctionne) ou encore le s éventuelles contre-indications aux traitements.
Cancer du sein : l’impact des traitements sur la santé globale
Les traitements les plus couramment utilisés pour le cancer du sein son la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie et les thérapies ciblées.
Mais malheureusement, leurs effets ne sont pas uniquement bénéfiques sur la tumeur. En effet, leur action peut impacter négativement la santé des patientes par ailleurs, post traitement.
Certaines femmes peuvent être exposées au risque d’avoir une ménopause précoce, notamment celles qui ont eu des traitements comme l’hormonothérapie, une ablation ou la chimiothérapie.
Une femme ayant eu un cancer du sein doit également attendre si elle souhaite avoir un enfant et doit s’en remettre à l’avis de son médecin.
Enfin, la santé sexuelle peut être impactée à long terme comme vient de le prouver une équipe de chercheurs.
Une étude sur 1 200 femmes survivantes du cancer du sein
L’étude publiée dans la revue Breast Cancer Research and Treatment a révélé que les femmes ayant eu un cancer du sein ont vu leur santé sexuelle être moindre par rapport à celle de femmes n’ayant pas eu la maladie.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont comparé les données de 1 241 survivantes à long terme du cancer du sein, âgées de 20 à 65 ans, diagnostiquées aux stades 1 à 3 en 2011 ou 2012, à celles de 17 751 femmes témoins d’âges similaires.
Cancer du sein : les survivantes à long terme ont une santé sexuelle moindre
Les survivantes à long terme du cancer du sein traitées à la fois par chimiothérapie endocrinienne et par chimiothérapie avaient un fonctionnement sexuel cliniquement inférieur, une jouissance sexuelle plus faible et plus d'inconfort sexuel par rapport aux témoins. De plus, les déficiences de santé sexuelle étaient plus prononcées chez les survivantes qui étaient préménopausées au moment du diagnostic du cancer du sein.
« Ces connaissances sont importantes, non seulement pour les BCS (survivantes à long terme), mais aussi pour les fournisseurs de soins de santé. Au cours du suivi, l'attention portée aux déficiences de santé sexuelle, en particulier chez les BCS présentant ces facteurs de risque, devrait être fournie et traitée conformément aux recommandations pertinentes » ont déclaré les chercheurs.
Sexualité après un cancer du sein : une question peu abordée par les patientes et les équipes médicales
Bien qu’un suivi de la santé globale des patientes soit nécessaire post maladie, ces dernières ne sont bien souvent pas à l’aise sur la question de la sexualité et l’équipe médicale pas vraiment sensibilisée à ce sujet.
C’est ce que raconte la journaliste Anne Borden King, survivante du cancer du sein, dans la revue Healthy Debate : « Mon équipe de lutte contre le cancer, qui se concentre sur le sauvetage de vies, n'a pas pris le temps de s'occuper de la santé sexuelle lors de mes rendez-vous. Je n'en ai pas parlé non plus de peur de perdre de précieuses minutes de mon rendez-vous dans un système de santé trop stressé. Mais j'ai appris depuis qu'il y a un besoin urgent de faire de la place pour ces discussions. La qualité de vie est un indicateur de la santé et même de la longévité - et pour la plupart des gens, une vie sexuelle saine en fait partie. »
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