Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez la femme, dans le monde. Selon l’Institut Pasteur, près de 600 000 nouveaux cas sont recensés chaque année à l'échelle internationale. Il s’agit du premier cancer à avoir été reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant attribuable à 100 % à une infection virale. Cette dernière peut être provoquée par une vingtaine de papillomavirus humains (HPV).
Cancer du col de l’utérus : un taux de survie qui pourrait être amélioré
S’il est pris en charge tôt, le cancer du col de l’utérus peut être traité assez facilement. En effet, lorsqu’il est détecté de manière précoce, on estime que les chances de survie oscillent entre 70 et 90 %. De son côté, le taux de survie à 5 ans, soit les personnes qui sont encore en vie 5 ans après avoir été soignées du cancer, est estimé à 63 %. Si l’Institut national du cancer considère qu’il s’agit "d’un pronostic relativement bon", il pourrait être amélioré si les femmes étaient plus sensibilisées sur le cancer du col de l’utérus.
L’importance de détecter le cancer du col de l’utérus le plus tôt possible
En effet, ce cancer est souvent trop méconnu des femmes. Pour les autorités de santé, la détection précoce du cancer passe avant tout par le dépistage. Pour cela, la Haute autorité de santé (HAS) a lancé en 2018 un programme national de dépistage organisé (PNDO) à destination des femmes entre 25 et 65 ans. Les examens varient en fonction de l’âge :
- Pour les femmes de 25 à 29 ans : "le test de dépistage est réalisé par examen cytologique tous les 3 ans, après deux premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux", détaille l’organisme de santé.
- Pour les femmes de 30 à 65 ans : la HAS recommande le test HPV-HR, jugé plus efficace pour ces femmes qu l’examen cytologique (utilisé chez les 25 -29 ans). "Le test HPV-HR est réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal. Un nouveau test est refait tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif", détaille l’autorité de santé.
Si le dépistage permet de détecter le plus tôt le cancer du col de l’utérus, certains signes doivent aussi alerter. La professeur en oncologie gynécologique Emma Crosbie a expliqué auprès du média britannique The Sun : "Un nombre inquiétant de personnes ne connaissent pas les symptômes les plus courants présageant un cancer du col de l’utérus". Ainsi, de nombreux signes précoces pourraient permettre une meilleure prise en charge si les femmes en avaient connaissance. L’experte a partagé les 7 signes courants qui peuvent présager un cancer du col de l’utérus mortel.
Le saignement après un rapport sexuel
Avoir des saignements après un rapport sexuel est un signe qui devrait vous pousser à consulter un professionnel de santé.
Les pertes vaginales "tachées de sang"
Ces pertes vaginales peuvent être roses, rouges ou brunes et être le signe d’un cancer du col de l’utérus.
Le sang dans les urines
Avoir du sang dans les urines, connu sous le nom de hématurie, peut aussi être un signe du cancer du col de l’utérus.
Les saignements entre les règles
Avoir des saignements entre les règles, avant la période de la ménopause, est considéré comme un signe du cancer du col de l’utérus à surveiller.
Des règles plus abondantes que la normale
Encore une fois, si avant la ménopause les règles sont plus abondantes que la normale, cela peut signifier un cancer du col de l’utérus.
Tout saignement vaginal après la ménopause
Des saignements vaginaux peuvent aussi être un signe de cancer du col de l’utérus, s’ils se manifestent après la ménopause.
Les douleurs abdominales
L’experte a également cité les douleurs abdominales comme un signe possible de cancer du col de l’utérus.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.