Voilà une information qui risque d'inquiéter les femmes à la veille d'une opération. D'après le journal Metronews du mardi 3 février 2015, des étudiants en médecine apprendraient à faire les examens vaginaux sur des patientes opérées sous anesthésie générale sans leur consentement. Pour preuve, un document de la faculté de médecine de l'Université Lyon-Sud publié sur le site du quotidien, atteste qu'il est demandé aux étudiants de savoir faire "un examen clinique de l'utérus et des annexes par le toucher vaginal et le palper abdominal" avec entre parenthèses : "Apprentissage du bloc sur patiente endormie."
Le seul moyen d'apprendre pour les étudiants ?
Le document signalé à l'Ordre des médecins par un pharmacien sur le réseau social Twitter a immédiatement été retiré. Contacté par Metronews, l'Ordre des médecins aurait déclaré que si de tels actes avaient eu lieu, il en aurait déjà eu la connaissance. Du côté de la doyenne de l'Université Lyon-Sud, Carole Burillon, le son de cloche n'est pas tout à fait le même. Selon elle, même si la technique est un peu bancale, une opération chirurgicale est un moyen pour l'interne d'apprendre à son externe dans les vraies conditions.
"On pourrait effectivement demander l'accord pour avoir un toucher vaginal de plus, mais j'ai peur qu'à ce moment-là les patientes refusent" explique-t-elle dans le quotidien.
En fait, dans le cas présent, on ne peut pas vraiment parler de non-consentement. Sur la feuille d'attestation signée par le patient avant de passer au bloc opératoire, les termes de "touchers vaginaux" ne sont pas marqués, mais comme le souligne une maître de conférence en droit privé interrogée par Metronews "il est compliqué pour les praticiens de détailler chaque acte".
Vidéo : Il s'anesthésie tout seul
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