800 millions d’euros par an. C’est le montant des économies qu’espère réaliser l’Assurance maladieavec le relèvement à deux euros, contre un euro actuellement, de la participation forfaitaire des assurés français. Ces informations ont été révélées mardi 16 avril par nos confrères de France info.
Concrètement, cela signifie qu’à compter du 15 mai prochain, les patients âgés de plus de 18 ans, q ui consultent leur médecin ou réalisent un examen radiologique ou un examen de biologie médicale auront un reste à charge à payer de deux euros au lieu d’un euro actuellement. Cette participation devra être acquittée pour chaque consultation ou acte médical (dans la limite de 4 euros par jour).
Participation forfaitaire : 2 euros de reste à charge quel que soit le médecin consulté
La participation forfaitaire, qui vise à préserver le système de santé en faisant contribuer les patients français, s'applique quel que soit le médecin consulté : un médecin traitant, un médecin consulté en dehors du parcours de soins coordonnés, un spécialiste ou encore un praticien consulté dans un centre de soins ou aux urgences à l’hôpital, précise l’assurance maladie.
Participation forfaitaire à 2 euros : qui est concerné ?
Tous les patients âgés de plus de 18 ans, même ceux qui souffrent d’une affection de longue durée (ALD) et ceux en arrêt maladie, sont mis à contribution et sont tenus de s’acquitter de ces frais de deux euros pour chaque consultation, acte médical ou examen de biologie médicale ou de radiologie.
Les patients titulaires du RSA, les victimes de guerre et ceux qui touchent une pension militaire d’invalidité, sont exclus de cette participation forfaitaire.
Déficit public : le secteur de la santé dans le viseur du gouvernement
Cette révision à la hausse s’inscrit dans un train de mesures destinées à réduire l’hémorragie des dépenses publiques.
Parmi les mesures déjà effectives : le doublement de la franchise médicale sur les boîtes de médicaments. Celle-ci est passée de 50 centimes à un euro depuis le 31 mars.
Alors qu’en 2023 le déficit public a dépassé les 5,5 % du produit intérieur brut (PIB), le gouvernement souhaite revenir dans les clous. L'objectif : redescendre sous la barre des 3 % à l’horizon 2027. Pour y arriver, le gouvernement compte donc tailler dans les dépenses de l’assurance maladie qui se sont envolées, passant de 200 à 250 milliards d’euros entre 2017 et 2024.
Pour le moment, la prise en charge à 100 % des affections de longue durée (ALD) par l’Assurance maladie n’est pas concernée par ces coupes budgétaires. Mais la possible remise en cause du dispositif suscite l’inquiétude des 20 % de Français concernés. Fin février, des déclarations de Frédéric Valletoux, ministre délégué, chargé de la Santé et de la Prévention ont laissé penser que le sujet pourrait bien être sur la table. Les ALD représentent les deux tiers des remboursements de l’Assurance maladie, avait justifié le ministre.
https://www.francetvinfo.fr/sante/doublement-de-la-participation-forfaitaire-a-partir-du-15-mai-les-patients-devront-payer-deux-euros-apres-une-consultation-chez-le-medecin_6490358.html
https://www.ameli.fr/paris/assure/remboursements/reste-charge/participation-forfaitaire-1-euro
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A17166
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