Penser que l’on est rassasié suffirait à réduire les envies de collationsAdobe Stock

Si les collations sont essentielles pour les plus petits, qui ont régulièrement besoin de faire le plein d’énergie au cours de la journée, elles ne sont pas indispensables pour un adulte. En effet, si les trois repas principaux de la journée sont aussi équilibrés et adaptés que ce que préconisent les spécialistes en nutrition, une personne adulte n’est pas supposée manger entre les repas. Toutefois, les experts s’accordent à dire que, dans certains cas, la collation peut s’avérer efficace et répondre à un besoin temporaire.

La collation : est-elle nécessaire ou pas ?

Si elle n’est pas fondamentalement nécessaire dans la plupart des cas, la collation peut toutefois permettre d’équilibrer les apports nutritionnels du quotidien. En effet, dans certains cas comme lors d’une grossesse ou d’une activité physique intense, les besoins nutritionnels peuvent changer et les collations deviennent alors nécessaires afin de garantir un apport journalier suffisamment riche en énergie et en nutriments. Par ailleurs, les seniors et les mangeurs "en petite quantité", peuvent s’offrir des "pauses collations" bienfaitrices pour compenser les apports non récupérés durant les trois principaux repas.

Alors que diverses études expliquent que les collations peuvent être véritablement nécessaires pour certains profils types de personnes, Jacques Fricker, médecin nutritionniste et auteur du livre "Maigrir avec la méthode 2-4-7", indique à son tour que les collations peuvent être efficaces dans le cadre d’une… perte de poids.

"Répartir sa nourriture sur 4 à 6 repas et collations favorise la minceur par rapport à la même nourriture concentrée sur 2 à 3 repas. Comment l’expliquer ? En fait, prendre des collations permet d’améliorer la sensibilité musculaire à l’insuline (…) De réduire la sécrétion d’insuline par le pancréas, et donc diminuer les capacités des adipocytes à stocker les calories des repas (…) De réduire la taille des principaux repas et l’envie de grignoter (…) D’augmenter l’envie de bouger, de se lever, de marcher, de faire du sport, et donc de brûler ses calories", écrit-il.

Des collations et grignotages à contrôler de près

Toutefois, les collations et les grignotages peuvent être le résultat d’une source de stress ou de fatigue, ou bien la réponse à une frustration. Si la majorité des collations répondent à une sensation de faim, le grignotage intervient souvent pour combler un manque ou l’ennui. Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse d’un besoin fondamental ou d’un tracas à soulager, les mauvaises collations et grignotages peuvent être néfastes pour la santé s’ils ne sont pas contrôlés.

Mais, rassurez-vous, si vous ne pouvez pas vous empêcher de manger durant la journée, si l’appel de la collation est trop tentant, il existe peut-être une solution ! Des chercheurs de l’Université de Cambridge, en Angleterre, se sont intéressés aux moyens de contrer l’envie de manger en dehors des repas. Il a été demandé aux 151 participants de prendre un déjeuner standard trois heures avant de débuter l’étude, ils ont ensuite été divisés en cinq groupes. Le premier groupe était tenu d’imaginer manger deux fois la quantité de déjeuner réellement pris, jusqu’à ce qu’ils pensent à être "si rassasiés qu’ils peuvent à peine bouger".

Une preuve supplémentaire de la force de l'esprit

Finalement, des biscuits ont été offerts aux deux groupes, en laissant le choix à chacun de les manger ou non. Il a été constaté que ceux qui s’étaient imaginés complètement rassasiés ont consommé près d’un tiers des biscuits en moins, en comparaison avec l’autre groupe. "Penser au déjeuner rend les gens plus conscients du sentiment qu'ils sont rassasiés, et imaginer qu'ils ont mangé deux fois plus peut les inciter à manger moins. C'est une preuve supplémentaire que la quantité de nourriture que nous mangeons peut-être plus largement contrôlée par notre esprit plus que par notre estomac", s’est exprimée le docteur Joanna Szypula, auteur des travaux.

Il est nécessaire de préciser que les participants n’avaient en aucun cas été mis au courant du sujet de recherche. Les chercheurs leur avaient même indiqué que le sujet d’étude porterait sur la manière dont l’humeur de chacun pouvait affecter le goût des biscuits.

Sources

https://www.odilejacob.fr/catalogue/sante-vie-pratique/regimes-dietetique/maigrir-avec-la-methode-2-4-7_9782738130693.php

https://www.dailymail.co.uk/health/article-11634261/Researchers-say-just-thinking-youre-reduce-cravings-snacks.html

mots-clés : collation, alimentation
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