Si la perte de poids peut s’effectuer de diverses manières, en donnant plus ou moins rapidement satisfaction à la personne concernée, le maintien sur le long terme du poids obtenu est bien plus difficile. Il n’est pas rare de constater dans le cadre d’une grande perte de poids observée chez une personne obèse, une reprise progressive des kilos perdus après le passage au "plateau de maintien" du poids si difficile à entretenir.
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Hélène Ségara : comment elle a perdu 13 kilos en deux moisLes chercheurs américainsKevin Hall et Scott Kahan, de l’Institut national du diabète et des maladies digestives et rénales et de l’Université George Washington, aux Etats-Unis, se sont particulièrement intéressés aux mécanismes de reprise de poids après un régime.
Prise de poids : 17 % de personnes obèses en France
L’obésité et le surpoids constituent deux véritables enjeux de santé publique. Alors que le monde enregistre plus d’un milliard de personnes en situation d’obésité, la communauté scientifique ne manque pas d’alerter sur ce chiffre qui ne fait que s’accroître au fil du temps. En France, l’obésité concerne 17 % de la population adulte, soit environ 8 millions de personnes.
La perte de poids représente donc la solution ultime pour pallier ce fléau grandissant, qui menace la santé de millions de personnes chaque année. Pour autant, si les régimes amaigrissants ont la cote, et particulièrement au retour des beaux jours, certains des mécanismes associés ne jouent non seulement pas en la faveur des concernés, mais exercent même parfois l’effet inverse.
En effet, plusieurs recherches spécialisées ont prouvé que plus de 50 % du poids perdu dans le cadre d’un régime minceur, étaient finalement repris environ 2 ans après. Un chiffre passé à 80 %, 5 ans après la perte de poids initiale.
Régime minceur : les protéines observées à la loupe
Pour tenter de pallier ce problème, les chercheurs américains se sont penchés sur plusieurs régimes alimentaires avec des niveaux de protéines variables selon les groupes. "Cette étude révèle qu'après une courte période de restriction alimentaire - comme un jeûne intermittent ou des tentatives de régime très hypocalorique - un régime riche en protéines peut empêcher le poids regagné en augmentant les bactéries intestinales Lactobacillus, ce qui limite l'absorption intestinale des lipides", a commenté auprès du média spécialisé Medical News Today, le professeur Tonia Vinton, de l’UT Southwestern Medical Center, non impliquée dans cette étude donnée.
Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’énergie apportée par les protéines n’a pas grand chose à voir avec cette perte de poids. En effet, les chercheurs ont pu observer que les souris nourries avec un régime alimentaire normalement dosé en protéines, enregistraient une dépense énergétique bien plus élevée que les souris alimentées avec beaucoup plus de protéines. Les spécialistes ont donc dû concentrer leurs efforts sur d’autres pistes de réflexion. Après analyse, les réponses se sont portées du côté des graisses intestinales. Les régimes riches en protéines avaient permis de diminuer l’absorption des fameuses graisses intestinales, entraînant alors une perte de poids.
"Nos résultats donnent un aperçu des mécanismes sous-jacents à l'augmentation de la masse grasse après un régime. Nous constatons également que cibler les lactobacilles intestinaux pour inhiber l'absorption des lipides intestinaux via un régime riche en protéines ou des antibiotiques est probablement une stratégie efficace pour prévenir l'obésité après un régime", ont, de leur côté, conclu les auteurs de l’étude.
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