Bientôt une nouvelle hormone pour réduire l'inconfort vaginal pendant la ménopause

Outre l'ostéoporose et les palpitations cardiaques, la ménopause peut également influencer la vie sexuelle des femmes. Il s'agit de l'une des manifestations les plus fréquentes car la lubrification vaginale moins abondante qu'elle entraîne peut causer des douleurs pendant les rapports sexuels. Parmi les approches pharmacologiques proposées pour y remédier, les spécialistes proposent l’application d’oestrogènes à petites doses, le plus souvent par voie vaginale.

Des chercheurs ont trouvé une alternative hormonale pour les femmes qui ne peuvent ou ne veulent pas utiliser des oestrogènes mais qui souhaitent un confort vaginal. La déhydroépiandrostérone (DHEA) est une hormone naturellement produite par l'organisme qui décline avec l'âge. De nombreuses études sont encore en cours pour prouver ses vertus, mais elle est déjà très populaire aux États-Unis en tant que complément alimentaire mais soulève toujours le débat en France.

Un traitement local sans risque ?

C'est justement aux États-Unis qu'un essai de clinique de phase III réalisé avec 500 femmes aurait montré ces bienfaits contre ce symptôme. Durant l'étude, publiée dans le Journal The North American Menopause Society, 157 femmes ont utilisé un placebo et les 325 femmes qui ont utilisé de la DHEA au quotidien via un ovule ont fait état d'une amélioration significative après 12 semaines. Les gynécologues ont constaté 86% à 121% d'amélioration pour les sécrétions vaginales et ces dernières avaient significativement la muqueuse vaginale moins amincie.

Car si les lubrifiants sont une alternative non hormonale aux oestrogènes pour soulager temporairement les douleurs, ils ne peuvent pas corriger les changements physiques que produit la ménopause. "Bien que ce médicament est considéré comme hormonal, le mécanisme semble être principalement local avec des effets secondaires minimes," explique Joann V. Pinkerton de la north american menopause society. Son action semble être entièrement à l'intérieur des cellules, et aucune quantité significative n'est libérée dans le sang.

Le traitement s'adresserait particulièrement aux femmes avec un risque de cancer ou de récidive, ou encore sensibles aux oestrogènes. "La DHEA intravaginale évite les niveaux d'hormones soulevées qui pourraient stimuler le tissu mammaire ou la muqueuse de l'utérus. Les femmes qui ont été traitées pour ces cancers ont souvent des symptômes vaginaux et ont besoin d'options de traitement sûr et efficace". Reste à savoir si EndoCeutics, la marque qui compte commercialiser cet ovule vaginal, remplira tous les critères définis par la FDA pour le commercialiser.

Sources

https://www.menopause.org/

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