Sommaire
Beaucoup attendent le retour du soleil pour pouvoir prendre des couleurs. Si s’exposer est indispensable pour faire le plein de vitamine D, il ne faut pas non plus en abuser. En effet, les rayons UV transmis par le soleil et responsables des fameux coups de soleil, sont aussi liés à un risque de cancer de la peau. Pour l’éviter, il faut protéger cette dernière en mettant de la crème solaire.
Pourtant, si cette dernière est censée nous protéger, il faut se méfier de sa composition. L’octocrylène, une composante récurrente des crèmes solaires, pourrait être néfaste pour la santé. Comme le rapporte France info le 7 juillet, l’Anses a alerté dessus en demandant son interdiction dans les crèmes solaires au gouvernement français.
Octocrylène : l’interdire dans les crèmes solaires pour protéger l’environnement
Cette demande d’interdiction de l’octocrylène est survenue dans le cadre de la réglementation "Reach". Il s’agit du règlement européen qui recense et évalue les substances chimiques en Europe. L’objectif de ce programme est donc de s’assurer que les produits chimiques utilisés au sein de l’Union européenne ne sont pas néfastes pour la santé. L’Anses est en train d'évaluer les dangers potentiels de l’octocrylène pour la santé et l’environnement. Les premiers résultats de l’évaluation ont permis de confirmer des risques importants pour l’environnement. Les études concernant un possible impact de cette substance sur la santé sont encore en cours.
Pourtant, les premiers résultats sont assez alarmants pour l’Anses. FranceInfo explique : "Pour faire simple, l’Anses a évalué toutes les options à sa disposition pour éliminer les risques liés à la présence d’octocrylène dans l’environnement. Et ses conclusions sont sans appel : pour venir à bout de ces risques, il faut restreindre l’utilisation d’octocrylène". Conclusion, l’organisme appelle à interdire l’usage de cette substance dans les crèmes solaires.
Une substance potentiellement cancérigène
Au-delà de l’impact sur l’environnement, l’octocrylène a déjà été pointé du doigt par le passé pour ses effets néfastes sur la santé. En 2021, une étude scientifique franco-américaine mettait en avant le fait que cette substance se transforme avec le temps en un composé appelé benzophénone. Problème, ce composé chimique est identifié comme un perturbateur endocrinien (altère les fonctions de l’organisme), mais aussi comme étant possiblement cancérigène.
"La benzophénone est interdite parce qu’on sait qu'elle a des effets sur l'homme et sur les animaux. On sait très, très bien, que cette molécule a des effets négatifs cancérigènes perturbateurs endocriniens chez l'homme. C'est assez scandaleux que pour des questions de lobby ou de pression industrielle, on n'ait pas fait évoluer la réglementation beaucoup plus rapidement", détaille Philippe Lebaron, professeur en biologie et biotechnologie marine à Sorbonne Université, pour Franceinfo.
Opter pour une crème solaire qui ne contient pas d’octocrylène
Attention tout de même à ne pas arrêter de mettre de la crème solaire par peur. En pleine période estivale, il est indispensable de bien protéger sa peau. De plus, toutes les crèmes solaires ne contiennent pas d'octocrylène. En cas de doute, regardez l’étiquette de votre produit avant l’achat.
"Le consommateur lambda qui va acheter une crème solaire quand il regarde la composition chimique, c'est souvent écrit en très petit. Même nous on s'y perd parfois dans la nomenclature chimique. L'avantage de l'octocrylène, c'est qu'il est écrit en toutes lettres. Si on voit octocrylène, il ne faut pas acheter la crème solaire", conclut le chercheur.
De plus, même si l’Anses a demandé l’interdiction de l’octocrylène, son évaluation de la substance n’est pas finie. La décision finale sera prise par le gouvernement. Ainsi, c’est le ministère de la transition écologique qui décidera de retirer ou non l’octocrylène des produits.
Notre Newsletter
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.
