Colette Roumanoff nous l’assure : "je vous explique que la maladie est sympa une fois qu’on la comprend." Depuis de nombreuses années, l’auteure et metteur en scène souhaite communiquer de manière positive sur la maladie d’Alzheimer. Son expérience lui a permis de comprendre comment la maladie fonctionne et de prendre soin de son mari avec un seul mot d’ordre : la bienveillance.
Alzheimer : "je ne positive pas, je suis réaliste"
"En tant qu’aidante, il était évident que j’étais la plus experte pour m’occuper de mon mari. J’ai installé un rapport de confiance, car il avait perdu tous ses repères. Plus je m’occupais de lui et plus la situation s’améliorait" témoigne Colette Roumanoff. "Il faut prendre conscience que la maladie d’Alzheimer est un handicap cognitif et pas une démence" explique-t-elle.
"Personne ne nous explique comment la maladie fonctionne. Au début, je l’avoue j’ai galéré ! J’avais l’impression que la foudre m’était tombée sur la tête. Au fur et à mesure, j’ai compris que le malade Alzheimer confond deux choses qui se ressemblent. L’exemple de la porte d’entrée et la porte des toilettes est très parlant. Dès qu’il y a une confusion, il faut agir tout de suite. Par exemple en mettant une grosse pancarte pour mieux identifier les WC. De manière générale, il faut trouver la bonne manière de résoudre le problème pour que tout le monde soit content."
Alzheimer : des conseils précieux pour les aidants
"La maladie d’Alzheimer n’est pas horrible, c’est une maladie"
Dans son livre "Alzheimer, une école de bienveillance - La stratégie gagnante du bon sens", Colette Roumanoff distille ses conseils tout en souhaitant que les gens changent de point de vue sur la maladie : "il faudrait changer son nom, moi, je l’appelle la confusionite" explique l’auteure. Parmi ses nombreux conseils, Colette Roumanoff insiste sur :
- La bienveillance : "il ne faut pas crier ou être dans le reproche, car cela a de graves conséquences sur le malade" ;
- Faire disparaître les choses qui posent problème ou qui deviennent un danger, par exemple, la conduite automobile. "Je conseille également de mettre un code sur la porte d’entrée, car le malade Alzheimer est incapable de retenir un code. Ainsi, il ne pourra plus confondre cette dernière avec une autre" ;
- Observer et réagir dès qu’un élément entraîne une confusion chez le malade ;
- Proposer des activités amusantes : "les malades ont des ressources incroyables, il faut s’en servir" ;
- Mettre des repères importants comme une pancarte indiquant les toilettes.
Si Colette Roumanoff est heureuse d’aider les aidants, elle a conscience que c’est toute une société qui doit changer de vision : "la maladie est antisociale. Dès le diagnostic, les patients sont jetés dans une poubelle sociale, mais je ne suis pas d’accord, la maladie peut être vécue avec le sourire" conclut-elle.
https://bienvivreavecalzheimer.com/
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