Le virus H5N1, couramment appelé grippe aviaire, se propage parmi les volailles et les oiseaux depuis 25 ans, a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’un briefing virtuel avec des journalistes. Lors de cette conférence, le directeur de l’OMS a évoqué la propagation du virus de la grippe aviaire et l'inquiétude qu’elle se propage à l’Homme.
Grippe aviaire : l’hypothèse d’une transmission interhumaine
Si cette pandémie de grippe aviaire existe depuis de nombreuses années parmi les oiseaux, elle s’amplifie largement dernièrement. Fin décembre 2022, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a évoqué une épidémie "la plus importante jamais observée en Europe". Si l’on prend le cas de la France, le pays a connu la pire vague du virus en été 2022 et a dû abattre environ 20 millions de poulets, dindes et canards. Quelques mois plus tard, en décembre 2022, les contaminations ont fortement augmenté avec 217 foyers de grippe aviaire répertoriés au 20 décembre, contre 100 en début de mois.
Au-delà d’une multiplication des cas, le virus se propage à d’autres espèces. Jusque-là cantonnée aux volailles et aux oiseaux, la grippe contamine à présent de nombreuses autres espèces. En octobre 2022, plus de 50 000 visons ont été abattus dans une ferme en Espagne après qu'on y a détecté des cas de grippe aviaire. Cette contamination à d’autres animaux inquiète les autorités, qui craignent que cela finisse par se propager à l'humain, à cause de mutations.
Grippe H5N1 : l’OMS appelle à la vigilance
Si l'hypothèse d'une propagation à l'Homme commence à apparaître, l'EFSA reste positive : "Le risque d’infection est faible pour la population humaine générale dans l’Union, et faible à moyen pour les personnes exposées de par leur profession."
Ce risque ne reste pas pour autant impossible. "Les récentes transmissions à des mammifères doivent être surveillées de près", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le président de l’OMS. "Pour le moment, l'organisme évalue le risque pour l'humain comme faible. Depuis l’apparition du virus, en 1996, la transmission du H5N1 vers et entre les humaines est rare et peu soutenue. Mais nous ne pouvons pas supposer que cela restera le cas, et nous devons nous préparer à tout changement de statu quo."
Les chercheurs estiment donc qu’il faut rester prudent. Ainsi, ils recommandent de prendre des précautions, notamment en évitant tout contact avec les mammifères et oiseaux sauvages.
Face à l’hypothèse d’une contamination à l’Homme et au risque d’une nouvelle pandémie de grippe aviaire, le directeur de l’OMS appelle à être vigilant et à se préparer à une potentielle pandémie. "L'OMS continue également de dialoguer avec les fabricants pour s'assurer que, si nécessaire, des fournitures de vaccins et d'antiviraux seraient disponibles pour une utilisation mondiale", conclut-il.
https://www.gbnews.uk/health/world-health-organization-says-we-must-prepare-for-next-pandemic-and-is-already-preparing-new-vaccine/439645
https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/grippe-aviaire
https://www.rtbf.be/article/loms-surveille-de-pres-levolution-de-la-grippe-aviaire-h5n1-voici-pourquoi-11148417
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