man with painful and inflamed gout on his foot around the big toe areaAdobe Stock

"La goutte est une maladie chronique qui résulte de dépôts de microcristaux d’acide urique dans les articulations et les tissus environnants", explique l’assurance santé Ameli sur son site Internet.

L’acide urique est normalement éliminé par les reins, dans les urines. Mais lorsqu’il y a un défaut d'élimination de celui-ci, et qu’il est présent en trop grosse quantité dans l’organisme, il y a un risque de goutte. Cette dernière se caractérise par des crises inflammatoires douloureuses dans les articulations, et plus particulièrement le gros orteil.

Bien que cette pathologie concerne de plus en plus les femmes, les hommes restent les premiers touchés, car ils ont un taux d’acide urique naturellement plus élevé. La goutte apparaît après 30 ans chez la gent masculine, et aux alentours de 45 ans chez la femme.

Elle peut avoir une prédisposition génétique, être liée à la prise de certains médicaments ou à votre alimentation. Pour traiter la crise de goutte, un suivi médical est nécessaire pour prévenir les récidives et les complications éventuelles.

Comment traiter les crises de goutte ?

"La goutte est une maladie chronique qui nécessite un traitement à vie et une prise en charge multidisciplinaire. C'est-à-dire qu'elle associe le médecin traitant, un rhumatologue, un cardiologue et un néphrologue", explique sur son site Ameli. "Le but étant de contrôler la goutte, mais aussi le risque cardiovasculaire associé."

Pour cela, il est impératif de mettre au repos de l’articulation atteinte par la goutte (repos du pied en cas d’atteinte d’une articulation d’un orteil par exemple). "Un appareillage, telle une orthèse, peut être proposé pour soulager l’articulation", continue Ameli.

Par ailleurs, pour diminuer l’inflammation, il est également recommandé de refroidir l’articulation avec de la glace. Mais attention, ne posez jamais directement le froid sur votre peau, auquel cas vous pourrez ressentir une sensation de "brûlure". "Il est préférable de la glisser dans un linge propre avant de la poser sur l’articulation inflammatoire", conseille Ameli. Puis renouvelez l’opération toutes les 4 heures.

Crise de goutte : les traitements médicamenteux

Pour traiter les crises de goutte, votre médecin peut vous prescrire différents types de médicaments. Mais attention, le choix se fait en fonction du patient et par un professionnel de santé. Parmi la liste, on trouve :

  • La colchicine : ce médicament est plus efficace pour agir contre la crise lorsqu’il est pris précocement. "Si ses effets surviennent souvent en quelques heures, le traitement est tout de même à suivre jusqu’à la disparition des symptômes", avertit Ameli. Mais attention : "la colchicine entraîne souvent des effets secondaires, comme une diarrhée, et est toxique en cas de dosage excessif." Méfiance également si vous prenez d’autres médicaments. "Dans ce cas, il est nécessaire d’échanger avec son médecin avant de prendre un autre traitement" ;
  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : utilisés à la place de la colchicine, ou en association avec de petites doses de colchicine, ce genre de traitement est souvent de courte durée. "Les AINS sont à prendre avec précaution en raison de leurs effets secondaires surtout digestifs (ulcère de l'estomac) et de leur toxicité pour les reins, en particulier chez les personnes âgées", alerte Ameli sur son site ;
  • Les corticoïdes : prescrits sous forme d’injection intra articulaire ou de comprimé pris par voie orale, ce traitement est également court. "Les corticoïdes ne sont utilisés qu'en cas d’échec ou de contre-indication à la colchicine ou aux AINS", explique Ameli. "Il faut respecter leurs contre-indications, comme c’est le cas pour les personnes présentant aussi un diabète par exemple."

Votre alimentation peut prévenir les crises

Alors que les traitements médicamenteux permettent de traiter les crises de goutte, sachez qu’une bonne hygiène de vie permet de les prévenir. En effet, l’alimentation joue un rôle clé sur la santé, et la goutte n’échappe pas à la règle. Un repas déséquilibré favorise l’acide urique présent dans le sang et peut conduire à un risque de goutte.

Certains aliments sont donc à éviter, notamment parce qu’ils sont riches en purines et favorisent l'hyperuricémie (taux d’acide urique élevé) :

  • Les abats : foie, tripes, langues… ;
  • Les viandes rouges ;
  • Les poissons gras : harengs, sardines, crustacés… ;
  • La charcuterie ;
  • Les produits sucrés.

Il est également important de réduire le plus possible sa consommation d’alcool, "surtout les vins blancs et le champagne", précise le nutritionniste Raphaël Gruman.

En revanche, les personnes sujettes à la goutte doivent boire beaucoup d’eau. L’expert en nutrition insiste également sur l’importance de consommer des aliments alcalinisants. "Le fait d’alcaliniser le corps permet de réduire l’inflammation généralisée et de calmer les crises de goutte. De plus, l'alimentation alcalinisante préconise de réduire les aliments qui sont naturellement riches en acide urique, donc ça permet d’aller dans le bon sens."

Sources

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/goutte/traitement

Merci à Raphaël Gruma, nutritionniste

mots-clés : articulations
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