Cancer de la vésicule et des voies biliaires : les signes qui doivent alerter

Placé au 6 ^e rang des cancers de type digestif en France, le cancer de la vésicule biliaire est considéré comme assez rare, mais pâtit grandement d’un diagnostic tardif. Si la pathologie présente une incidence de 2,1 chez l’homme et 2,4 chez les femmes pour un panel de 100 000 personnes, chaque année, les taux de survie n’excèdent généralement pas les 25 à 30 %, voire moins selon le stade d'avancée du cancer. Ces chiffres alarmants s’expliquent notamment par le retard de diagnostic, qui s’effectue majoritairement à un stade déjà très avancé de la maladie.

Vésicule biliaire : un élément essentiel à la digestion

Poche de stockage musculaire caractérisée en forme de poire, la vésicule biliaire se compose de la bile qu’elle expédie par le biais des voies biliaires en direction de l’intestin grêle, lors des repas notamment. La bile, liquide visqueux jaunâtre/verdâtre et plutôt épais, permet d’éliminer certains déchets de l’organisme et facilite le processus de digestion en absorbant les vitamines, graisses et le cholestérol grâce aux sels biliaires dont elle se compose. Ainsi, la vésicule biliaire et les canaux dont elle s’accompagne sont essentiels au bon fonctionnement de l’organisme, et particulièrement pour un système digestif efficace.

Inflammation de la vésicule biliaire, calculs biliaires symptomatiques, anomalies de la jonction bilio-pancréatique, infection bactérienne localisée… Différents facteurs de risque peuvent favoriser la survenue d’une pathologie cancéreuse. Toutefois, si les inflammations constituent les principales causes de cancer de la vésicule ou des voies biliaires, le surpoids et l’obésité figurent également sur la liste des facteurs qui favorisent la maladie. "Le cancer de la vésicule biliaire fait partie des 10 localisations de cancer associées à la surcharge pondérale, facteur nutritionnel modifiable, avec un niveau de preuve convaincant", selon les spécialistes du Centre de lutte contre le cancer Leon Berard.

Un retard de diagnostic qui réduit les taux de survie

Si les chiffres démontrent des taux de cancers de la vésicule biliaire en déclin, les taux de survie de la maladie restent malheureusement très faibles. "Une des raisons de ces faibles taux de survie est que les symptômes du cancer de la vésicule biliaire n’apparaissent pas aux premiers stades de la maladie, en effet le cancer est souvent avancé au moment du diagnostic", selon les experts du Centre de lutte contre le cancer Leon Berard.

Ces taux de survie inquiétants confirment qu’il est nécessaire de connaître les symptômes et signes d’alerte de la maladie, dans l’idée de la détecter au plus tôt, maximisant ainsi les chances de traiter la pathologie efficacement.