Sommaire
- 1 - Surveillez votre alimentation !
- 2 - Les laxatifs en premier traitement
- 3 - Les veinotoniques en cas de crise
- 4 - Les anti-inflammatoires contre les douleurs
- 5 - Les traitements locaux : crèmes, suppositoires
- 6 - L’injection sclérosante : l’intervention classique
- 7 - La ligature élastique : réalisée en cabinet
- 8 - La photo coagulation infrarouge
- 9 - La thrombectomie : en cas de caillot
- 10 - L’hémorroïdopéxie ou méthode Longo
- 11 - L’hémorroïdectomie, une opération chirurgicale
- 12 - La technique HAL par Doppler
- 13 - La cryothérapie : à oublier !
- 14 - L’électrocoagulation : ultra douloureuse
- 15 - Faites du sport !
Surveillez votre alimentation !
La première mesure permettant à la fois de prévenir et de contrer les hémorroïdes (veines gonflées et irritées au niveau de la zone anale) consiste à privilégier certains aliments. Les troubles intestinaux comme la constipation favorisent et accentuent en effet les maladies hémorroïdaires. Idem concernant les désordres du foie qui provoquent une pression sanguine importante entraînant une dilatation des vaisseaux sanguins. Pour qui ? En cas de douleurs importantes, démangeaisons ou saignements. En pratique : optez pour une alimentation riche en fibres, légumes et céréales complètes. Buvez 1,5 litre d’eau par jour. Evitez les épices, l’alcool et les excitants (thé, café) facteur de risques et douleurs.
Vidéo. Les hémorroïdes en images
Les laxatifs en premier traitement
Les huiles de vaseline et de paraffine et les mucilages par voie orale peuvent être utilisés en premier lieu contre les hémorroïdes. Les premières retardent l’absorption de l’eau pour favoriser l’expulsion. Les seconds d’origine végétale, favorisent l’émission en ramollissant notamment les tissus digestifs. Pour qui ? En cas de douleurs importantes, démangeaisons ou saignements liés à des hémorroïdes internes. En pratique : Evitez les laxatifs par voie rectale (suppositoires, canules…) ou oraux qui entraînent par leur utilisation prolongée et intensive, une atteinte de la muqueuse. Ironie du sort, ils peuvent causer des lésions à l’origine d’une crise hémorroïdaire.
Les veinotoniques en cas de crise
Les veinotoniques sont des médicaments qui agissent sur la paroi des veines dilatées notamment en augmentant leur résistance. Ils réduisent l’inflammation et minimisent la douleur. Pour qui ? En cas de douleurs jugées importantes, de démangeaisons ou saignements liés à des hémorroïdes quels qu’ils soient. En pratique : attention, ils sont seulement "utiles en cas de crise", précise le Dr. D. Soudan, gastro-entérologue. Ils soulagent les symptômes, mais ne soignent pas et ne préviennent en aucun cas les maladies hémorroïdaires. A noter : les veinotoniques ne sont plus remboursés depuis janvier 2008 par la Sécurité sociale, faute d’études rigoureuses sur leur efficacité. Toutefois, ils restent largement prescrits.
Les anti-inflammatoires contre les douleurs
Quelle que soit leur forme (comprimés, crèmes, suppositoires…), les anti-inflammatoires agissent sur la douleur. En fait, ils calment l’inflammation en inhibant la vasodilatation (dilatation des veines) et décongestionne les tissus. Pour qui ? En cas de douleurs jugées importantes ou démangeaisons liées à des hémorroïdes internes. En pratique : Si les douleurs vous poussent spontanément à prendre des anti-inflammatoires, consultez votre médecin. S’il s’agit déjà d’une prescription, prenez à nouveau rendez-vous en cas de persistance des symptômes.
Les traitements locaux : crèmes, suppositoires
Ces traitements décongestionnent et forment un pansement qui protège la muqueuse contre l’agression des matières. Le plus utilisé d’entre eux est l’acétate d’hydrocortisone parce qu’il possède en plus, une action anti-inflammatoire. Pour qui ? En cas de douleurs jugées importantes, démangeaisons ou saignements liés à des hémorroïdes internes. En pratique : "Ils soulagent efficacement la crise, mais n’ont aucun intérêt, ni en prévention, ni comme traitement", explique le Dr. D. Soudan, gastro-entérologue. Des corticoïdes peuvent y être associés pour calmer la douleur. Attention, ils peuvent être allergisants et irriter à long terme… donc aggraver les maladies hémorroïdaires. Pas d’abus donc !
L’injection sclérosante : l’intervention classique
C’est l’une des interventions les plus anciennes. Elle est dite instrumentale. On injecte une solution chimique près des hémorroïdes pour fermer certaines veines, ce qui coupe de manière partielle la circulation, donc la stagnation sanguine en partie à l’origine des hémorroïdes. Pour qui ? En cas d’hémorroïdes persistant internes, de douleurs, démangeaisons ou saignements. Attention, L’opération n’a pas d’intérêt si les paquets hémorroïdaires sont trop importants. En pratique : Huit injections en cabinet. En cas de persistance, il faut envisager une intervention chirurgicale.
La ligature élastique : réalisée en cabinet
Autre technique très utilisée, la ligature élastique repose sur le placement d’une petite bande élastique à la base de chaque hémorroïde interne. L’afflux de sang est alors coupé ce qui entraîne l’assèchement de l’hémorroïde et sa disparition après environ cinq à sept jours. Pour qui ? En cas d’hémorroïdes persistant internes, de douleurs, démangeaisons ou saignements. L’opération n’a pas d’intérêt si les paquets hémorroïdaires sont trop importants. En pratique : L’intervention est réalisée en cabinet. Trois séances espacées de deux à trois semaines sont nécessaires. Les douleurs persistent 12 à 48 heures. En cas d’échec, il faut envisager une intervention chirurgicale.
La photo coagulation infrarouge
Version plus récente de la ligature élastique, cette intervention coagule les veines dilatées des hémorroïdes par rayons infrarouges. Résultat : les hémorroïdes finissent par se résorber. Pour qui ? En cas d’hémorroïdes persistant internes, de douleurs, démangeaisons ou saignements. L’opération n’a pas d’intérêt si les paquets hémorroïdaires sont trop importants. En pratique : L’intervention a lieu en cabinet. Trois impacts sont effectués par séance, au sommet d’un paquet hémorroïdaire, en zone sus pectinéale. Il faut en général trois séances, espacées de quinze jours. "L’intervention est sans douleur", précise le Dr. D. Soudan, gastro-entérologue. En cas de persistance, il faut envisager la chirurgie.
La thrombectomie : en cas de caillot
La thrombectomie est une incision pratiquée sous anesthésie locale en cabinet. Pour qui : Cette technique est utile en cas de thrombose hémorroïdaire, c’est-à-dire de caillot de sang coincé dans une hémorroïde (d’où des douleurs aigues). En pratique : Elle donne des résultats définitifs puisqu’on extrait la cause. Une séance suffit. "Néanmoins elle ne présente aucun intérêt si les caillots sont trop nombreux" explique le Dr. D. Soudan, gastro-entérologue.
L’hémorroïdopéxie ou méthode Longo
La technique de l’anopexie permet de remonter les hémorroïdes dans le canal anal, de réduire leur taille et l’apport sanguin grâce à une agrafe circulaire. Attention, « Son efficacité à long terme est limitée » précise le Dr. D. SOUDAN, gastro-entérologue. Pour qui : En cas d’échec des intervention plus légères, d’hémorroïdes persistants internes très douloureux, démangeaisons ou saignements. En pratique : Cette intervention s’effectue un bloc opératoire, sous anesthésie loco-régionale ou générale, dans le cadre d’une hospitalisation d’une à deux journées. Elle est en générale indolore. La reprise des activités normales est habituellement assez rapide (8 à 14 jours en moyenne).
L’hémorroïdectomie, une opération chirurgicale
L’hémorroidectomie est une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale visant de l’ablation totale ou partielle des hémorroïdes externes et internes. « C’est la solution la plus efficace, et elle est définitive » explique le Dr. D. Soudan. Pour qui : En cas d’échec des interventions plus légères, d’hémorroïdes persistants internes très douloureux, démangeaisons et saignements. En pratique : Compte tenu de la douleur et de la lenteur de la cicatrisation (4 à 6 semaines), l’opération peut nécessiter un arrêt de travail de 3 à 4 semaines. L’hospitalisation selon les établissements varie de 1 à 5 jours. Les suites de l’intervention sont particulièrement douloureuses et peuvent durer plusieurs semaines.
La technique HAL par Doppler
Le médecin repère grâce à une sonde doppler les artères hémorroïdaires pour les ligaturer et diminuer l’arrivée du sang. Pour qui : En cas d’échec des interventions plus légères, d’hémorroïdes persistants internes très douloureux ou de saignements. Attention, le traitement ne porte ses fruits qu’après 1 à 3, semaines le temps que la taille des hémorroïdes diminue et se solidifie. En pratique : Le traitement s’effectue sous légère anesthésie générale, en ambulatoire (une demi-journée d’hospitalisation). Il n’est pas douloureux. On peut reprendre le travail le lendemain.
La cryothérapie : à oublier !
La cryothérapie est de moins en moins utilisée, en raison d’effets secondaires importants et d’un manque d’efficacité démontrée. Elle repose ou plutôt reposait sur l’utilisation du froid pour nécroser les tissus hémorroïdaires. Pour qui : Elle était utilisée en cas d’hémorroïdes persistant internes, démangeaisons, douleurs ou saignements. En pratique : La cryode est appliquée pendant 2 à 3 minutes sur les muqueuses hémorroïdaires. Attention, les douleurs sont assez importantes.
L’électrocoagulation : ultra douloureuse
Comme la cryothérapie, c’est une technique de moins en moins pratiquée en raison des douleurs qu’elle implique. Elle repose sur l’utilisation d’un courant électrique appliqué aux hémorroïdes, et déclenchant une réaction chimique qui arrête l’approvisionnement du sang dans les veines et force les tissus enflammés à rétrécir. Pour qui : Elle était utilisée en cas d’hémorroïdes persistant internes, démangeaisons, douleurs ou saignements. En pratique : Une sonde électrique était appliquée sur les paquets hémorroïdaires internes, délivrant 2 à 6 impulsions entraînant une coagulation.
Faites du sport !
Avoir une bonne hygiène de vie est indispensable au traitement préventif et curatif des maladies hémorroïdaires. Cela permet d’activer la circulation sanguine en augmentant le retour veineux et assure le bon fonctionnement des organes internes. Pour cela il est conseillé de pratiquer une activité physique régulière comme la marche et la natation. Attention : évitez le vélo, la moto et l’équitation car ces activités agressent la zone hémorroïdaire.
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