Vision floue et tache noire à l'œil ? Cela peut être un symptôme de DMLA !Istock

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L’apparition d’une tache noire dans l’œil ou d’une vision floue peut être un signal d’alerte pour la santé visuelle. Ces symptômes, souvent ignorés ou minimisés, sont parfois les premiers signes de troubles graves, tels que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une maladie fréquente chez les personnes âgées. Alors, comment savoir si ces signaux doivent vous inquiéter ? Pour vous aider, il est essentiel de comprendre ces manifestations, leurs causes possibles et les actions à entreprendre pour préserver sa vue.

Comment identifier les symptômes ?

Avez-vous déjà remarqué une ombre persistante dans votre champ de vision ? Une tache noire dans le champ visuel peut apparaître soudainement ou progressivement. Elle est généralement perçue dans la vision centrale. Parfois fixe, parfois mobile, elle peut être accompagnée d’une sensation de « mouches volantes ». Avec le temps, elle peut s’assombrir et réduire encore davantage la qualité de la vision.

La vision floue, quant à elle, se traduit par une perte de netteté qui complique la distinction des objets. Ce trouble peut affecter uniquement la vision centrale ou s’étendre à l’ensemble du champ visuel. Dans certains cas, des lignes droites peuvent sembler ondulées ou brisées, un phénomène particulièrement caractéristique de la DMLA. Ces symptômes doivent être pris très au sérieux, surtout s’ils persistent ou s’aggravent rapidement. Alors, à partir de quand faut-il consulter ?

Quelles sont les causes possibles des symptômes ?

Certaines causes sont bénignes et n’entraînent pas de complications graves. Par exemple, la myodésopsie, liée au vieillissement du corps vitré, provoque l’apparition de taches mobiles dans le champ visuel. De même, une fatigue oculaire, souvent due à une exposition prolongée aux écrans, peut engendrer une vision temporairement floue.

Cependant, ces troubles peuvent aussi être les signes précurseurs de maladies plus sérieuses. La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) se présente sous deux formes principales : la forme sèche, qui évolue lentement et entraîne une perte progressive de la vision centrale, et la forme humide, plus agressive, marquée par la prolifération anormale de vaisseaux sanguins sous la rétine. Un autre trouble visuel grave est le décollement de la rétine, une urgence médicale qui, sans prise en charge rapide, peut mener à une perte totale de la vue. La rétinopathie diabétique, complication du diabète, et la choriorétinopathie séreuse centrale, provoquant une accumulation de liquide sous la rétine, sont également des pathologies à surveiller attentivement. Alors, comment faire la différence entre un simple trouble passager et un problème plus grave ?

Préserver sa vue passe impérativement par un diagnostic précoce

Un trouble passager, comme une fatigue oculaire, disparaît généralement après du repos ou une pause visuelle. En revanche, si les symptômes persistent plusieurs jours, s’intensifient ou s’accompagnent d’autres signes inquiétants (comme une perte brutale de vision ou une déformation des lignes droites), il est essentiel de consulter rapidement un ophtalmologiste.

Un diagnostic précoce permet d’éviter une détérioration irréversible de la vision. Lors de la consultation, plusieurs examens peuvent être réalisés pour identifier l’origine du problème. Le fond d’œil permet d’observer directement l’état de la rétine, tandis que la grille d’Amsler aide à détecter les déformations visuelles caractéristiques de la DMLA. La tomographie par cohérence optique (OCT) offre une analyse détaillée des couches rétiniennes, et l’angiographie à la fluorescéine permet d’examiner les vaisseaux sanguins de la rétine.

Que faire en cas de symptômes ?

Une fois le diagnostic posé, la prise en charge varie selon la pathologie détectée. Pour la

DMLA humide, des injections intravitréennes d’anti-VEGF permettent de ralentir la progression de la maladie. En cas de décollement de rétine, une intervention chirurgicale est souvent nécessaire. Les troubles bénins, comme la fatigue oculaire, peuvent être corrigés par des pauses visuelles régulières et l’adoption de lunettes adaptées.

En cas de sécheresse oculaire, plusieurs solutions existent pour soulager l’inconfort et prévenir les complications. L’utilisation de larmes artificielles sans conservateurs aide à hydrater la surface de l’œil et à réduire l’irritation. Il est également recommandé d’adopter des habitudes favorisant une meilleure hydratation oculaire, comme cligner fréquemment des yeux, éviter les environnements trop secs ou climatisés. Dans les cas plus sévères, des traitements spécifiques, tels que des collyres anti-inflammatoires ou la pose de bouchons lacrymaux, peuvent être envisagés sur avis médical.

Quel mode de vie faut-il adopter ?

En attendant une consultation médicale, il est important de surveiller l’évolution des symptômes et d’éviter tout facteur aggravant, comme l’exposition prolongée aux écrans ou une sollicitation excessive des yeux. Mais peut-on agir en prévention pour éviter ces troubles ?

Il vous suffit d’adopter un mode de vie sain, ce qui peut contribuer à réduire le risque de développer des pathologies oculaires graves. L’arrêt du tabac est également crucial, car il constitue un facteur de risque majeur pour la DMLA. Une alimentation riche en antioxydants, notamment en vitamines A, C et E, favorise la protection des cellules rétiniennes. De plus, le port de lunettes adaptées protège les yeux contre les rayons UV, tandis qu’un bon contrôle des maladies chroniques, comme le diabète et l’hypertension, est essentiel pour prévenir certaines complications visuelles.