Un nouveau traitement par collyre pour la DMLA sècheIstock
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La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. Une pathologie courante - elle concerne environ 8 % de la population française - dont la fréquence augmente avec l’âge : elle touche 1 % des personnes de 50 à 55 ans, environ 10 % des 65–75 ans et de 25 à 30 % des plus de 75 ans, indique l’Inserm.

Le plus souvent, un seul œil est touché au début de la maladie, mais la vision centrale est forcément affectée car cette pathologie est dûe à une atteinte de la macula qui se trouve au centre de la rétine.

Il existe deux formes de DMLA, la DMLA sèche (forme atrophique), la plus courante puisqu’elle concerne 90 % des cas, et la DMLA humide (forme néovasculaire dite exsudative). Ces deux formes se rencontrent parfois en même temps ou l’une évolue vers l’autre (la DMLA sèche évolue vers une forme humide dans 10 % des cas), elles produisent les mêmes effets (la vision centrale est altérée) mais ne bénéficient pas des mêmes traitements.

Les injections doivent être renouvelées régulièrement et obligent à un suivi strict après chaque acte (sous anesthésie locale) à cause de risques de complication.

En réalité, il n’existe pas (ou peu) à ce jour de médicament ou de traitement capable de traiter la DMLA sèche. Dans sa forme moins avancée, une supplémentation en vitamine et oligo-élément peut être intéressante, tout comme l’arrêt du tabac.

Les outils thérapeutiques sont plus développés concernant la DMLA humide (généralement plus grave) mais on ne peut néanmoins pas la guérir, tout juste peut-on ralentir sa progression.

A ce jour, seules les DMLA exsudatives peuvent bénéficier de traitements actifs, qui doivent démarrer, dans la mesure du possible, moins de 10 jours après le diagnostic”, apprend-on ainsi sur le site des Journées de la macula, dédié à la DMLA.

DMLA humide : quels traitements disponibles ?

Le protocole thérapeutique du traitement de la DMLA humide s’articule autour d’injections directement dans l'œil (on parle d’injections intravitréennes) de médicaments appartenant aux biothérapies (ranibizumab (LUCENTIS) ou aflibercept (EYLEA), plus rarement bévacizumab (AVASTIN)). En fonction du profil du patient et de l’avancée/la forme de la maladie, le laser, en combinaison des médicaments ou seul, peut être proposé par le médecin. Mais ces injections doivent être renouvelées régulièrement et obligent à un suivi strict après chaque acte (sous anesthésie locale) à cause de risques de complication (infection, inflammation, déchirure ou décollement de la rétine).

DMLA sèche : de nouvelles pistes de traitement ?

Pour la forme sèche, un nouveau traitement (Syfovre) a été approuvé aux Etats-Unis en 2023, un injection formulée plus spécifiquement pour les formes avancées de la maladie. En raison d’appuis scientifiques jugés insuffisants et surtout de risques de complications élevés, l’Agence européenne du médicament a de son côté émis un avis négatif à sa commercialisation chez nous en juillet dernier.

Sans traitement valable actuellement sur le marché, les malades doivent souvent se contenter d’aménagements pour limiter le plus possible la gêne et la perte d’autonomie quand la maladie devient vraiment invalidante. Des outils pour faciliter la lecture et/ou la conduite (quand cela est encore possible) peuvent aider (loupes, lunettes, nouvelles technologies…).

Un collyre, moins invasif, moins risqué et plus efficace que les injections ?

Dans ces conditions, un simple collyre qui permettrait de traiter la DMLA sèche serait une avancée extraordinaire pour tous les patients. C’est bien ce type de solution proposée par les chercheurs coréens. Testé sur des souris atteintes de DMLA sèche, le collyre s’est montré efficace pour gommer les signes de DMLA et restaurer la rétine.

Bonus, la forme du médicament - les gouttes ophtalmiques - permet “une meilleure observance du traitement tout en réduisant les complications et les coûts associés aux traitements invasifs répétitifs” indique le communiqué de l'Institut coréen (KIST)qui a mis au point le collyre.

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