L’hypoglycémie en amont du coma diabétique
On parle d’hypoglycémie lorsque le taux de glucose dans le sang baisse de façon excessive. Cela peut être dû à un manque de glucides si on saute un repas ou qu’on mange très peu sucré, mais aussi à un stress important, à une erreur dans le traitement par insuline, à la pratique d’une activité physique particulièrement intense ou encore à la consommation d’alcool à jeun (jusqu’à 24 heures après), surtout en cas de diabète de type 1. Il y a hypoglycémie lorsque la glycémie descend sous 0,70 g/l. Le risque d’hypoglycémie est particulièrement élevé chez les personnes diabétiques traitées par insuline et par sulfamides hypoglycémiants. L’hypoglycémie va se traduire par divers symptômes tels que des sueurs, des tremblements, une pâleur avec une sensation de faiblesse, une grande envie de manger, des troubles de la vue ou encore une modification de l’humeur. L’hypoglycémie est jugée sévère lorsqu’elle tombe en dessous de 2,8 mmol/l.
Que faire pour éviter le coma hypoglycémique ?
Au stade de l’hypoglycémie, il est encore possible d’intervenir pour éviter d’atteindre le stade du coma hypoglycémique. Il s’agit néanmoins d’une situation d’urgence qui ne doit pas être négligée. La personne qui éprouve une hypoglycémie (qui, le cas échéant, peut être objectivée par un test de glycémie capillaire) doit cesser toute activité. Elle doit s’asseoir et faire en sorte de rehausser son taux de glycémie avec l’équivalent de 15 g de sucre, soit trois morceaux de sucre ou une brique de 15 cl de jus de fruit ou encore une cuillerée à soupe de miel ou de confiture. Si l’hypoglycémie était particulièrement marquée, une nouvelle prise de sucre peut se révéler nécessaire un quart d’heure après. Les personnes diabétiques doivent anticiper ce risque en ayant toujours sur elles de quoi se sucrer, voire, en fonction des cas, leur lecteur de glycémie.
Comprendre le coma diabétique
Le coma diabétique peut intervenir en cas d’hypoglycémie sévère, et en particulier chez les personnes régulièrement sujettes à ce type d’hypoglycémies et chez les diabétiques de type 1 (à noter qu’il existe également des comas hyperglycémiques qui se traduisent par une augmentation de la soif et des troubles digestifs). En effet, chez ces personnes, l’hypoglycémie peut être profonde et provoquer une perte de conscience et un coma de survenue brutale. Il s’agit d’un coma agité avec une tachycardie et une hypersudation, mais une respiration calme. Il faut toutefois savoir que ce type de réaction n'intervient qu'après des années d'un diabète non traité. Ce coma n’a pas de durée déterminée, mais il cesse dès l’injection de glucagon (que peut réaliser un proche s’il a été formé pour cela), d’où la nécessité d’intervenir le plus rapidement possible pour éviter les séquelles neurologiques qu’il peut provoquer. Quoi qu’il en soit, il reste préférable de contacter en urgence les secours en composant le 15, le 112 ou le 18.
"Comment faire face à une hypoglycémie ?". Fédération Française des Diabétiques.
"L’hypoglycémie chez la personne diabétique". Diabète Québec.
"Coma hypoglycémique chez le diabétique". John Libbey Eurotext. Juin-Août 2002.
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