Substituts nicotiniques : l'ANSM met en garde contre les risques !

Les récentes hypothèses interrogeant l'effet protecteur de la nicotine face au Covid-19 ont fait craindre une hausse de la vente de substituts nicotiniques dans les pharmacies. Or, à ce stade, le peu de travaux effectués "ne permet pas de conclure que la nicotine ait un effet protecteur contre la maladie COVID-19", souhaite rappeler l'ANSM. C'est pourquoi, l'agence met en garde la population, notamment les non-fumeurs, contre les dangers des patchs, gommes à mâcher ou encore pastilles composés de nicotine.

Substituts nicotiniques : ils ne doivent être utilisés que dans le cas d'une dépendance tabagique

"Nous rappelons que ces substituts nicotiniques ne doivent être utilisés que dans le traitement de la dépendance tabagique et sont notamment contre-indiqués chez les non-fumeurs", alerte l'ANSM.

En effet, ces médicaments à base de nicotine présentés sous forme de patchs, pastilles ou gommes à mâcher ont des effets indésirables, d’autant plus graves s’ils sont pris par des non-fumeurs (malaises, vomissements).

Ils peuvent également entraîner une dépendance.

La délivrance de ces médicaments est limitée jusqu'au 11 mai

À titre de précaution, et afin d’éviter le mésusage de ces médicaments et de garantir leur disponibilité pour les patients traités pour une dépendance tabagique, la délivrance des substituts nicotiniques en pharmacie est temporairement limitée.

"Jusqu'au 11 mai 2020, la dispensation par les pharmacies d'officine de spécialités contenant de la nicotine et utilisées dans le traitement de la dépendance tabagique est limitée au nombre de boîtes nécessaires pour un traitement d'une durée de 1 mois renouvelable", stipule un arrêté publié le vendredi 23 avril sur LegiFrance.

Il précise que "le nombre de boîtes dispensées est inscrit au dossier pharmaceutique, que le patient ait ou non présenté une ordonnance médicale". Par ailleurs, la vente de ces produits sur Internet est suspendue.