Si les variants du coronavirus font aujourd'hui la Une des journaux, ce n'est pas un hasard. On rappelle que plusieurs études scientifiques ont montré que le SARS-CoV-2 mute tous les 15 jours en moyenne. Il faut savoir que tous les virus subissent des modifications lors de la réplication de leur matériel génétique. Si la plupart du temps, ces changements n’ont pas d’impact sur la maladie, dans certains cas, ils peuvent rendre les virus plus dangereux pour l’homme.
Ce que la science n'avait pas prédit, ce sont les appellations stigmatisantes qu'on donne aux variants. En effet, que ce soit le grand public ou les médias, il était plus facile pour tout le monde de désigner les souches mutantes de la Covid-19 en fonction des pays dans lesquels elles sont apparues. C'est ainsi que l'on se retrouve avec un variant anglais, brésilien, indien et désormais vietnamien. Or, pour l'Organisation Mondiale de la Santé, ces appellations sont "stigmatisantes et discriminatoires". L'OMS a donc décidé de renommer les variants et de leur attribuer des noms de lettres grecques. Découvrez-les dans notre diaporama.
Des noms "faciles à prononcer et à retenir", selon l'OMS
Depuis le début, la pandémie n'est pas pour la paix des ménages - ou devrait-on dire, pour la paix entre les États. Aux USA, il se trouve que les attaques contre les personnes d'origine asiatiques se seraient multipliées depuis l'arrivée de la Covid-19. L'OMS voulait simplement éviter que les variants nourrissent d'autres témoignages de haine.
Elle encourage donc vivement les autorités nationales, les médias et le grand public à adopter les nouveaux noms lorsqu'ils parlent des variants du coronavirus. L’idée est d’avoir des noms "faciles à prononcer et à retenir", explique l’Organisation mondiale de la santé.
Sachez toutefois que ces nouvelles appellations ne remplaceront pas les qualificatifs scientifiques qui existent déjà (B.1.1.7, B.1.351, P.1 ou encore B.1.617… ). Ils donnent, en effet, des informations scientifiques utiles aux experts et continueront d'être utilisés dans la recherche.
Le variant anglais devient Alpha
Le variant B.1.1.7, surnommé variant anglais, a été rebaptisé Alpha par l'OMS.
Le variant sud-africain renommé Beta
Le B.1.351, identifié en Afrique du Sud et par conséquent surnommé le variant sud-africain, s'appellera désormais Beta.
Le variant brésilien devient Gamma
Le variant P.1, mutation la plus fréquente au Brésil, a été renommé Gamma.
Le variant indien devient Delta...
Le variant B.1.617, qui fait des ravages en Inde, a deux formes distinctes. La souche la plus virulente B.1.617.2 devient Delta...
... et Kappa
La seconde souche indienne, appelée par les scientifiques B.1.617.1, est nommée Kappa.
Le variant californien devient Epsilon
Le variant californien, identifié comme variants d'intérêt par l'OMS et connu scientifiquement sous l'appellation B.1.427/B.1.429, a été renommé Epsilon.
Le variant P.2 est renommé Zeta
Le variant P.2, repéré aussi au Brésil, a été renommé Zeta par l'OMS.
Le B.1.525 a été nommé Eta
Le B.1.525, détecté dans plusieurs pays et surveillé aussi par l'OMS, a été nommé Eta.
Le P.3 a été nommé Theta
Le P.3, repéré aux Philippines en janvier 2021 et surveillé par l'OMS, est baptisé Theta.
Le B.1.526 est nommé Iota
Le B.1.526, identifié aux USA en novembre 2020 et surveillé par l'OMS, est baptisé Iota.
Tracking SARS-CoV-2 variants, Organisation Mondiale de la Santé, 31 mai 2021
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