La DMLA est une pathologie multifactorielle. Le premier facteur de risque est l’âge, la maladie apparaît généralement vers 50 ans. Il existe aussi une prévalence génétique. D’ailleurs, l’ophtalmologiste Salomon-Yves Cohen auteur du livre “DMLA Dégénérescence maculaire liée à l’âge - Guide à l’usage des patients et de leur entourage”, évoque l’importance de se faire dépister dès l’âge de 50 ans. Le tabagisme augmente le risque de survenue de la maladie d’un facteur 3 à 6 ainsi que l’obésité.
Deux formes de DMLA
La maladie débute par une maculopathie liée à l’âge (MLA ou "sèche précoce"). Cette phase peut rester asymptomatique et ne pas dégénérer en DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). En revanche, cette dernière présente deux formes :
- La forme atrophique (ou "sèche avancée")
- La forme humide, dite néovasculaire ou exsudative
Dans les deux cas, le patient risque à terme une perte de la vision centrale progressive.
Plusieurs projets de recherches
Seule la forme humide de la DMLA se traite à l’aide d’inhibiteurs du VEGF. Le traitement consiste à injecter dans l'œil, à l’aide d’une aiguille très fine, une formule d’anti-VEGF afin de stopper la progression de la maladie.
Concernant les autres formes, de nombreuses recherches et études sont toujours en cours. C’est le cas notamment, de deux molécules testées dans la DMLA sèche en phase 3 : le pegcétacoplan (Apellis) et l’avacincaptad pegol (Zimura).
Vivre avec la DMLA : ne pas se limiter dans les activités
Selon le docteur Cohen “il ne faut pas se limiter et continuer de faire des activités qui nous plaisent comme la lecture”. En effet, “certains patients me disent qu’ils préfèrent économiser leurs yeux, c’est une grave erreur !” Il n’existe donc aucune contre-indication pour continuer les activités sportives, le jardinage et autres plaisirs du quotidien.
Un cocktail de vitamines
Une supplémentation en antioxydants (vitamines C, E), en certains minéraux (zinc, sélénium), ainsi qu’en lutéine et zéaxanthine permet de ralentir la progression de la forme atrophique de la DMLA.
Les omégas 3
Un apport en oméga 3 permettrait de protéger certaines personnes contre la DMLA. On fonce sur les aliments riches en oméga 3 comme les poissons gras.
Se protéger de la lumière
Une exposition prolongée à la lumière et notamment la lumière bleue serait un facteur de risque de l’apparition de la DMLA. On pense à se protéger du soleil et des écrans.
Une alimentation équilibrée
Pour ralentir les effets de la DMLA, le patient est invité à adopter un mode de vie sain, notamment en mangeant équilibré. Au menu, beaucoup de fruits et légumes et des poissons gras.
Arrêter de fumer
Le tabagisme est un oxydant majeur et devient alors un facteur aggravant de la maladie. Il est donc conseillé d’arrêter de fumer.
Les inhibiteurs du VEGF
Le VEGF est un facteur de croissance qui permet la formation des néo-vaisseaux. Grâce à des injections d’anti-VEGF, directement dans l’œil, cela permet de stopper la progression de la maladie.
La rééducation orthoptique
L’orthoptiste dépiste, analyse et traite les troubles visuels. Grâce à des exercices adaptés, la coordination oeil-main est améliorée ainsi que la vision périphérique afin d’apporter plus de confort aux patients.
L’application Odysight
Cette application sur smartphone propose des jeux adaptés aux personnes souffrant de DMLA. Elle permet aussi aux patients de s'auto-surveiller afin de dépister une aggravation de la maladie et de prendre rendez-vous avec son ophtalmologiste.
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