"Je vais bien". Dominique Bertinotti, ex-ministre déléguée à la famille dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, revient dans le magazine Rose* sur l'annonce de son cancer du sein par les médecins et sa révélation au grand public. Le premier moment qu'elle qualifie de "très rude" a été marqué par "l'angoisse" d'attendre les premiers résultats médicaux précisant l'étendue de son cancer. "J'ai fait une croix sur le fait d'être "en bonne santé". [...] J'avais des tas de médicaments "au cas où" et j'ai appris à vivre avec." Dans ces instants difficiles, l'ex-ministre a préféré cacher sa maladie à ses collègues ce qui lui permettait de "l'oublier pendant un temps".
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Puis vint le jour de l'annonce au grand public dans les colonnes du Monde en novembre 2013. "Mes traitements étaient terminés. J'avais des résultats très encourageants. Les conditions étaient donc réunies pour que je puisse m'exprimer" explique Dominique Bertinotti. C'est aussi pour "faire évoluer les mentalités" qu'elle a voulu témoigner. "Je voulais que le monde du travail, des assurances, et d'une manière générale l'ensemble de nos concitoyens s'interrogent sur la place des malades dans notre société".
"On est finalement le produit de sa vie"
Les réactions ont été diverses après sa révélation. "Une majorité de femmes ont accueilli mon témoignage avec un immense soulagement. D'autres l'ont pris comme une forme d'agression" raconte Dominique Bertinotti qui dit "comprendre" leur sentiment. "Le cancer vous confronte à des choses très profondes et très personnelles. [...] Face à la maladie grave, on est finalement le produit de sa vie [...], on se retrouve sans fard."
*Rose, Printemps-Ete, 2014.
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