Comment un cancer survient-il et comment se développe-t-il ?
Les cellules normales se multiplient en suivant un code porté dans les gènes, par l’ADN. Elles se multiplient alors normalement et à un rythme constant. Si une mutation apparait sur le gène ou si l’ADN est endommagé, la multiplication des cellules se fait alors de façon anarchique. Il se développe alors une tumeur cancéreuse.
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Le cancer peut survenir dans n’importe quelle partie du corps et l’atteinte des organes vitaux rend la maladie plus rapidement létale. Les cellules cancéreuses n’acquièrent pas le fonctionnement normal des cellules dont elles sont issues. Elles sont immatures et ne meurent pas. Elles ignorent les signaux et le système immunitaire. De plus, elles ont une tendance plus facile à se propager pour envahir et altérer les organes du corps humain.
Par quel mécanisme le cancer peut-il entrainer le décès ?
En se multipliant, les cellules cancéreuses forment des tumeurs qui grossissent plus ou moins rapidement. Lorsque la tumeur est petite, elle n’est pas gênante, provoque peu de symptômes et peut passer inaperçue. Lorsqu’elle grossit, elle peut entraîner des complications en endommageant l’organe dont elle est issue. Les cellules cancéreuses sont des cellules très vascularisées et la tumeur fabrique elle-même de nouveaux vaisseaux pour favoriser les apports énergétiques nécessaires à son développement. Ses cellules peuvent migrer, via la circulation sanguine, vers d’autres organes et provoquer des métastases. Il s’agit d’abord des ganglions lymphatiques puis, le plus souvent, d’organes très vascularisés comme le foie, les poumons, le cerveau ou les os.
Lorsque les organes vitaux sont endommagés, les lésions peuvent être irréversibles et le décès survient en quelques semaines ou mois. De plus, les cellules cancéreuses consomment une grande quantité d’oxygène et de nutriments pour se développer, ce qui laisse moins d’énergie disponible pour les tissus normaux.
Ainsi, l’altération progressive de l’état général peut entrainer la mort par un dysfonctionnement des organes vitaux comme le foie, les reins, les poumons ou le cerveau. Le cancer provoque également des troubles circulatoires et peut être à l’origine de thromboses, comme une embolie pulmonaire, qui peut être à l’origine du décès.
Pourquoi le traitement n’est-il pas toujours efficace ?
L’objectif du traitement contre le cancer est d’interrompre la multiplication des cellules cancéreuses et de provoquer leur mort. Il existe plusieurs moyens pour traiter un cancer. Les principaux sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’immunothérapie. La chirurgie permet d’enlever une tumeur lorsqu’elle est isolée et si elle est enlevée en totalité, une guérison peut être espérée. Elle peut également servir à diminuer la taille de la tumeur lorsque le geste chirurgical est trop risqué pour l’enlever en entier.
Une chimiothérapie complémentaire est alors envisagée. Celle-ci vise à provoquer la nécrose des cellules cancéreuses. De ce fait, elle endommage aussi les cellules normales, ce qui explique l’importance de ses effets indésirables et de sa toxicité. Il en va de même pour la radiothérapie, mais elle constitue un traitement plus localisé, qui laisse fréquemment des séquelles. Malheureusement, les cellules cancéreuses peuvent échapper au traitement et continuer de se multiplier.
De nouveaux traitements comme les biothérapies sont en cours d’évaluation et les résultats sont assez prometteurs.
Pourquoi le cancer peut-il récidiver ?
Les cellules cancéreuses sont des cellules très résistantes et il suffit qu’une seule cellule soit encore présente dans l’organisme pour que sa multiplication reprenne et provoque une nouvelle tumeur. La récidive peut avoir lieu plusieurs années après le traitement du premier cancer.
C’est pourquoi la surveillance des sujets en rémission doit être régulière et prolongée. Un traitement adjuvant est souvent proposé à la fin d’un premier cancer pour tenter d’éviter la récidive.
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