Sommaire
- 1 - Des troubles du transit intestinal, signe du cancer du côlon
- 2 - Sang dans les selles, un symptôme du cancer colorectal
- 3 - Des selles inhabituelles : un changement à surveiller
- 4 - Une sensation de rectum obstrué
- 5 - L’anémie, un des symptômes du cancer du côlon
- 6 - Une fatigue persistante, un signe à ne pas négliger
- 7 - Une perte de poids inexpliquée, signe de cancer colorectal
- 8 - Quel lien entre inflammation du côlon et cancer colorectal ?
- 9 - Douleurs abdominales et ballonnements : quand s’inquiéter ?
- 10 - L’importance du suivi médical et du dépistage
C’est un des cancers les plus répandus, affectant particulièrement les personnes de plus de 50 ans. Le cancer colorectal est une tumeur maligne de la muqueuse (paroi interne) du côlon ou du rectum. Voici les signes de cette pathologie.
Des troubles du transit intestinal, signe du cancer du côlon
Qui dit cancer du gros intestin, dit troubles intestinaux. Le centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy liste ces désagréments : une constipation qui s’aggrave, une diarrhée qui ne passe pas, un besoin pressant d’aller aux toilettes sont autant de signes qui peuvent présager de la maldie. Celle-ci peut également se manifester par des nausées ou vomissements récurrents.
Sang dans les selles, un symptôme du cancer colorectal
La présence de sang dans les selles est, la plupart du temps, signe d’hémorroïdes. Mais elle peut aussi être le symptôme d’un cancer du côlon. D’ailleurs, une des méthodes pour dépister le cancer colorectal est de détecter la présence de sang occulte dans les selles. Des tests de dépistage peuvent être réalisés à la maison, et sont remboursés à 100 %. Pour mémoire, l’Assurance maladie invite tous les deux ans les personnes âgées de 50 à 74 ans à se faire dépister. Plus tôt le cancer est diagnostiqué, mieux il est traité !
Des selles inhabituelles : un changement à surveiller
L’aspect des selles est un bon thermomètre de notre santé intestinale, voire même de notre bien-être global. En cas de cancer colorectal, les selles peuvent devenir plus étroites (comme un ruban) en raison d’un rétrécissement du côlon. Un changement soudain et durable de leur consistance, de leur couleur ou de leur fréquence doit inciter à consulter un médecin, surtout si ce symptôme est associé à une perte de poids ou une anémie, comme nous le développerons ci-après.
Une sensation de rectum obstrué
Le centre Gustave Roussy met en avant un autre symptôme : la sensation d'évacuation incomplète des selles. Certaines personnes atteintes d’un cancer colorectal avancé rapportent une sensation de "masse" ou de gêne persistante dans le rectum. Cela peut donner l’impression que les intestins ne se vident pas complètement, même après être allé aux toilettes. Ce signe est particulièrement fréquent dans le cas d’un cancer du rectum et peut être accompagné de douleurs lors de l’évacuation des selles.
L’anémie, un des symptômes du cancer du côlon
Comme dit plus haut, les cancers colorectaux peuvent provoquer des saignements dans les selles, souvent invisibles à l'œil nu. Ces saignements peuvent entraîner une anémie ferriprive (une carence en fer), qui est donc un des signes du cancer colorectal chez les personnes asymptomatiques. Bien sûr, être carencé en fer ne signifie pas forcément la présence d’un cancer, rassurez-vous.
Une fatigue persistante, un signe à ne pas négliger
L'anémie se manifeste souvent par une profonde fatigue. Celle-ci est un symptôme souvent banalisé, mais lorsqu’elle est chronique et inexpliquée, elle peut être le signe d’un problème de santé sous-jacent, y compris un cancer colorectal. Cependant, elle peut aussi résulter d’un dysfonctionnement du métabolisme lié à la présence d’une tumeur, qui peut perturber l’absorption des nutriments et fatiguer l’organisme. Evidemment, la fatigue peut prendre racine dans une multitude de maux possibles, il ne faut donc pas s'alarmer si vous sentez son poids sur vos épaules. Quoi qu'il en soit, ce manque d'énergie vous donne un message sur votre santé globale, dont il est important de prendre note.
Une perte de poids inexpliquée, signe de cancer colorectal
Le cancer colorectal a tendance à diminuer l’appétit et donc entraîner une perte de poids. Au-delà d’une perte graisseuse, il peut également s’agir d’une perte de masse musculaire. Toutefois, en cas de cancer colorectal avancé, il est possible de sentir une masse au niveau de l’abdomen.
Quel lien entre inflammation du côlon et cancer colorectal ?
Si vous souffrez d’inflammation chronique du côlon, ce n’est pas un symptôme du cancer colorectal à proprement parler. Néanmoins, l’inflammation prolongée endommage les cellules de la muqueuse intestinale, et favorise l’apparition de la maladie, comme le souligne la Société canadienne du cancer.
Douleurs abdominales et ballonnements : quand s’inquiéter ?
Les douleurs au ventre sont fréquentes et peuvent être liées à divers troubles digestifs bénins. Cependant, des crampes abdominales récurrentes, des douleurs diffuses ou localisées et une sensation de ballonnement persistante doivent alerter, surtout si elles s’accompagnent d’autres symptômes comme des troubles du transit ou du sang dans les selles. A noter qu'une obstruction partielle du côlon due à une tumeur peut aussi provoquer des épisodes de douleurs soudaines et intenses, parfois accompagnées d’un arrêt complet du transit intestinal, c omme le souligne l’Institut de Radiothérapie et de Radiochirurgie H. Hartmann.
L’importance du suivi médical et du dépistage
Un des dangers du cancer colorectal est son caractère parfois silencieux. En effet, de nombreuses personnes ne ressentent aucun symptôme aux premiers stades de la maladie. C’est pourquoi le dépistage est essentiel, même en l’absence de signes avant-coureurs. D'un autre côté, si vous présentez un ou plusieurs des symptômes cités plus haut de manière persistante, il est important de consulter un médecin. Une prise en charge précoce améliore considérablement les chances de guérison. En France, le dépistage du cancer colorectal est recommandé tous les deux ans à partir de 50 ans et reste l’arme la plus efficace contre ce cancer qui, détecté tôt, se guérit dans 90 % des cas. Survivre à un cancer colorectal, c'est possible.
