Les taux de cholestérol et de Gamma GT ne sont rarement aussi hauts que pendant les fêtes de fin d’année. Ce n’est pas étonnant : les festivités de Noël s’étendent sur plusieurs jours et le côté répétitifs des repas finit par avoir des répercussions sur la santé. Certains se plaignent de prendre 3 kilos chaque année, d’autres ont du mal à contrôler leur glycémie ou vont à reculons chez leur cardiologue en janvier.
Et si vous optiez pour le jeûne intermittent ? Attention, ce mode d’alimentation dont tout le monde ne convient pas à tout le monde. Il est recommandé de consulter votre médecin avant de vous lancer. Or, s’il est fait pour vous et s’il est bien mené, il peut être une bonne façon de profiter des fêtes de fin d’année sans prendre un gramme et surtout sans faire (trop) souffrir votre foie. Je vous parle en connaissance de cause ! Mode d’emploi, avec Raphaël Gruman, nutritionniste.
Jeûne intermittent "Je vis mieux les excès des fêtes depuis que je le pratique"
Les fêtes de fin d’année sont souvent propices à l’accumulation de repas copieux et alcoolisés. Certes, c’est l’occasion de se faire plaisir et de profiter de nos proches une fois par an. Mais vous êtes nombreux à faire les frais d’un "trop plein" à l’issue des fêtes : ballonnements, maux de tête, fatigue, prise de poids… On ne commence pas toujours l’année avec le sourire.
Adepte du jeûne intermittent depuis 3 ans, je vis les fêtes de fin d’année différemment. Pour rappel, ce mode d’alimentation consiste à ne rien manger pendant une période choisie. Il existe plusieurs formes de jeûne. Le jeûne 16/8 est la méthode la plus répandue. Elle consiste à se nourrir dans une fenêtre de 8 heures et à jeûner durant une période de 16 heures par jour.
De mon côté, je jeûne environ 4 soirs par semaine. Cela signifie, pas de repas entre le déjeuner et le petit déjeuner du lendemain (à parti un petit encas à 16h si j’en ressens le besoin).
De nombreux médecins s’accordent à dire – avec l’appui d’études scientifiques- que le jeûne intermittent est une excellente solution pour prendre soin de votre système de digestif, de votre métabolisme, de votre beau, de votre immunité… et j’en passe ! En effet, lorsque vous jeûnez, vous octroyez une pause de 16 heures à votre système digestif, ce qui permet à votre foie de se régénérer. Vous constaterez que vous aurez moins de ballonnements, un meilleur sommeil, une plus belle peau et surtout, vous parviendrez à mieux réguler votre poids.
Le jeûne intermittent serait aussi un bon moyen de prendre soin de votre cœur. Les jeûneurs ont souvent une tension plus basse et fréquence cardiaque plus lente.
Jeûner entre les fêtes peut limiter l’impact négatif des excès
Vous avez envie de pouvoir profiter des fêtes de fin d’année sans vous priver ? Avec le jeûne intermittent, vous devriez pouvoir célébrer Noël sans en faire les frais sur votre balance !
Pas de panique, il n’est pas du tout question de vous priver pendant les fêtes. Bien au contraire.
L’idée est de le mettre en place quelques jours avant Noël, puis entre le réveillon de Noël de Nouvel an.
"L’intérêt, c’est de mettre au repos le système d igestif en permettant aux organes qui participent à l’élimination, comme le foie et les reins, de faire une pause et d'éliminer efficacement les toxines qu'ils ont pu stocker", explique Rapahël Gruman.
Selon ce dernier, ce régime ne présente pas de risque pour la santé s’il n’est pas suivi de façon trop stricte. "Même si les apports nutritionnels sont répartis sur deux repas au lieu de trois, cela reste une alimentation équilibrée. Je le conseille généralement à mes patients sur une période de quatre à cinq jours maximum."
Pratiquer le jeûne intermittent quelques jours avant Noël vous permettra d ’entamer les fêtes en étant dans de bonnes dispositions, avec un foie reposé et régénéré. Vous verrez que vous aurez encore plus d’appétit, et davantage de plaisir à déguster de bons plats le soir du réveillon.
Après Noël, n’hésitez pas à le remettre en pratique jusqu’au Nouvel an. Il vous permettra d’éliminer vos excès alimentaires et de faire une "détox". Il s’agira de manger au petit déjeuner, au déjeuner, puis de renoncer au dîner. Cela va limiter l’impact négatif qu’auraient pu avoir des repas copieux. Et surtout, vous mettrez votre foie au repos ! Concrètement, pendant les soirs de jeûne, ne mangez rien, mais misez sur :
- des thés
- des tisanes
- des soupes
- des jus de légumes
- de l’eau…
Avant de vous lancer, demandez l’avis de votre médecin, et surtout si vous avez des antécédents médicaux.
Merci à Raphaël Gruman, nutritionniste
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