Quand vous marchez, quand vous lisez, quand nous digérez et même quand vous êtes au repos, votre organisme consomme en permanence de l’énergie. Afin de remplir ses fonctions de base, l’organisme a besoin de suffisamment de carburant, apporté par l’alimentation (sans oublier l’hydratation).
A lire aussi :
Perte de poids : 7 recettes de soupes incontournablesQuels sont les besoins énergétiques de base ? En théorie, les apports nutritionnels diffèrent selon que l’on est un homme ou une femme : chez un homme âgé de 18 à 69 ans, le besoin énergétique quotidien moyen est estimé à 2600 kilocalories par jour (Kcal/jour), selon les recommandations nutritionnelles du Programme national nutrition santé (PNNS), repris par l’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation.
Chez une femme âgée de 18 à 59 ans, ce besoin énergétique est inférieur et se situe en moyenne à 2100 kilocalories par jour. Ces chiffres renvoient à la quantité d’énergie moyenne qu’un corps masculin ou féminin brûle au repos, ce qu’on appelle le métabolisme basal.
Apports nutritionnels : le sexe, un indicateur parmi d’autres
Si le sexe est un indicateur pour connaître les besoins nutritionnels, il ne saurait suffire à déterminer les quantités réelles de chacun en calories tout comme les besoins en nutriments de chaque homme ou chaque femme. Au-delà des chiffres établis selon la distinction de genre, d’autres critères entrent en ligne de compte quand il s’agit de fixer l’apport nutritionnel quotidien d’un individu. « Pour certaines personnes, le sexe peut être considéré comme un élément parmi d'autres, mais il ne reflète pas nécessairement avec précision les besoins nutritionnels individuels. Ce n'est pas aussi simple que cela. Il y a beaucoup de considérations à prendre en compte", rappelle la diététicienne Sereen Zawahri Krasuna au site de la Cleveland Clinic (Etats-Unis).
Autrement dit, si les recommandations nutritionnelles peuvent servir de repère pour veiller à un équilibre alimentaire, elles demeurent des lignes directrices générales qui occultent certains paramètres comme l’âge, la corpulence ou encore le niveau d’activité physique de la personne.
La diététicienne Sereen Zawahri Krasuna revient sur les différences entre hommes et femmes qui pèsent dans la balance et influencent le métabolisme basal.
L’homme a tendance à avoir une masse musculaire plus importante que la femme : elle représente 35 % de la masse totale pour un corps masculin et 28 % de la masse totale pour un corps féminin. Cette différence explique en partie les différentes recommandations nutritionnelles selon le sexe. On sait que les muscles sont gourmands en énergie et consomment plus de calories, même au repos. Dès lors, une augmentation de la masse musculaire se traduit naturellement par une plus forte dépense énergétique, quel que soit le sexe. En d’autres termes, les muscles jouent un rôle important dans le métabolisme, et la prise de masse musculaire a pour effet d’accélérer le métabolisme. "Lorsque vous avez plus de muscles, votre corps est capable de convertir les aliments en énergie à un rythme plus rapide", confirme Zawahri Krasuna. Par conséquent, chez les personnes ayant une bonne masse musculaire, les besoins en calories et en nutriments peuvent donc être augmentés par rapport aux recommandations nutritionnelles de base. Autre variable qui influe sur le métabolisme énergétique et a fortiori sur les besoins nutritionnels : la ménopause. Cette période charnière chez la femme, liée à la chute de la production d’oestrogènes, donne lieu à un ralentissement du métabolisme basal. Les femmes voient leur apport énergétique diminuer de l’ordre de 200 calories par jour en moyenne, précisait Alexandra Tijoux, diététicienne experte en santé des femmes, au site Medisite. Cette méconnaissance relative de ce changement métabolique expose certaines femmes à prendre du poids : l’énergie non utilisée par l’organisme se retrouve stockée sous forme de graisses. L’entrée dans la ménopause annonce aussi une refonte des besoins en nutriments chez les femmes concernées, selon Alexandra Tijoux : besoins accrus en calcium et en vitamine D (pour la santé des os), en oméga-3 (anti-inflammatoires naturels utiles à la bonne marche du système hormonal et nerveux), en fibres (pour limiter l’ampleur des changements métaboliques et réduire le cholestérol) ou encore en magnésium (pour lutter contre le stress). La prise en compte de l’évolution des besoins nutritionnels après 50 ans chez la femme nécessite des réajustements alimentaires et de nouvelles habitudes, afin de limiter la prise de poids, dont se plaignent de nombreuses femmes à cette période. La diététicienne américaine Zawahri Krasuna suggère par exemple d’augmenter son apport en protéines et les fibres pour rester rassasié plus longtemps, juguler son appétit et limiter son apport alimentaire. L’état de santé et la prise de médicaments éventuels peut avoir une incidence sur les besoins en nutriments. Par exemple, une personne en situation d’obésité pourra être invitée à prendre une supplémentation en vitamine D, illustre la Cleveland Clinic. Enfin le niveau d’activité physique constitue un autre critère de poids dans l’évaluation des besoins nutritionnels, quel que soit le sexe. Une personne qui fait beaucoup de sport nécessitera des apports en nutriments supérieurs à une personne sédentaire ou qui pratique peu d’activité physique. Dans tous les cas, seul un professionnel de la nutrition (médecin nutritionniste ou diététicien) sera à même d’évaluer vos besoins nutritionnels en fonction de votre profil et de vous proposer une alimentation saine et adaptée.Besoins nutritionnels : l’impact de la masse musculaire
Besoins nutritionnels : l’impact de la ménopause
Besoins nutritionnels : l’impact de l’état de santé et du niveau d’activité physique
https://health.clevelandclinic.org/nutritional-needs-for-men-and-women
https://www.anses.fr/en/system/files/NUT2012SA0103Ra-2.pdf
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