Quelles sont les pratiques sexuelles des femmes en France ? Plus d'une Française sur trois (35%) initiée sexuellement se dit actuellement insatisfaite de sa vie sexuelle. C'est ce qui ressort d'un nouveau sondage publié ce vendredi 3 septembre par l’Ifop, l’Institut français d'opinion publique.
Un grand rapport sur les comportements sexuels des femmes dans les cinq plus grands pays d'Europe de l'Ouest (Espagne, Italie, France, Allemagne et Royaume-Uni). On apprend ainsi que le niveau d'insatisfaction sexuelle des Françaises se rapproche plutôt de celui observé dans des pays méditerranéens, comme l'Italie (30%) et l'Espagne (28%). Les femmes ne sont que 27% et 23% à se juger sexuellement insatisfaites.
20% à avoir plus de 10 partenaires sexuels
Un écart entre la France et ses voisins européens qui tend à se creuser si l'on en juge par la forte hausse de l'insatisfaction sexuelle féminine dans l'Hexagone : +4 points entre 2016 (31%) et 2021 (35%) en France, contre une hausse moyenne de +1 point dans les 5 pays étudiés (28%). Certes, ces tendances datent sans doute d'avant la crise du Covid-19, mais il est intéressant de noter que c'est des pays où les femmes ressentent le plus d'anxiété à l'égard de l'avenir (Italie, France) que l'épanouissement sexuel est le plus faible.
On apprend également qu'à l'inverse, c'est en France que les femmes sont le plus nombreuses à avoir eu plus de 10 partenaires sexuels au cours de leur vie.
Elles sont, en effet 20% à avoir plus de 10 partenaires sexuels au cours de leur vie, contre 19% au Royaume-Uni, 16% en l'Allemagne, 13% en Espagne et 9% en Italie. Cette enquête confirme donc l'analyse du sociologue Michel Bozon qui observait dès 2003 que "si les comportements en France étaient proches de ceux des pays latins" pour les femmes ayant commencé leur vie sexuelle vers 1950, ils s'étaient désormais "rapprochés [...] de ceux des habitants de l'Europe du Nord".
Selon François Krauss, directeur des études du département Opinion de l'Ifop, "si la transition de la France d'un modèle de sexualité à un autre doit beaucoup aux évolutions sociétales et caractéristiques culturelles propres à l'Hexagone (notamment dans son rapport plus distant à la religion), elle s'inscrit dans un mouvement plus large affectant l'ensemble du continent et dont l'indicateur nous paraît très révélateur, à savoir l'indépendance sexuelle croissante des femmes et le déclin du discours moral ayant longtemps insinué que 'la valeur des femmes tient à leur parcimonie avec laquelle elles se donnent".
Des pratiques sexuelles en pleine évolution
En revanche, les femmes sont de moins en moins actives sexuellement : "37% des Européennes n'avaient pas eu de rapports sexuels au cours du dernier mois ayant précédé l'enquête (contre 32% en 2016)", indique l’étude, qui relève un "clivage Nord/Sud". Possible conséquence du mouvement #MeToo, les pratiques sexuelles seraient, elles aussi, en pleine évolution.
"De manière générale, les résultats tendent à montrer une certaine désaffection des Européennes pour les jeux sexuels dont le seul intérêt est de marquer une forme de soumission symbolique à leur partenaire masculin", note l’Ifop. La "biffle", par exemple, aurait reculé de 10 points depuis 2016, et l’éjaculation faciale de 5 points depuis cette même année. Découvrez l'évolution des pratiques sexuelles les plus ou moins pratiquées par les femmes en France dans le diaporama ci-dessus.
Étude Ifop pour The Poken Company réalisée par questionnaire autoadministré du 1 au 5 mars 2021 auprès d'un échantillon national de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus vivant dans les pays suivants : France, Italie, Espagne, Allemagne et Royaume-Uni.
La fellation
87% des Françaises ont déjà sucé ou léché le sexe de leur partenaire selon le dernier sondage Ifop baptisé "Panorama de la sexualité des Européennes" publié ce 3 septembre.
La sodomie
51% des femmes françaises ont déjà pratiqué la sodomie avec leur partenaire. Si on observe toujours une plus grande banalisation des pratiques anales passives dans les pays latins – avec un record à 51% de femmes initiées à la sodomie en France, contre 43% en Allemagne et 35% au Royaume-Uni -, l’exploration du versant anal de la sexualité va aussi de pair avec des pratiques anales où elles sont actives.
La biffle
17% des Françaises ont déjà reçu une biffle de leur partenaire, contre 26% pour les femmes italiennes.
Le cunnilingus
87% des Françaises ont déjà sucé ou léché le sexe de leur partenaire selon le dernier sondage Ifop baptisé "Panorama de la sexualité des Européennes".
L'anulingus
29% des femmes françaises se sont déjà fait lécher l'anus par leur partenaire.
L'éjaculation faciale
21% des femmes françaises se sont déjà fait éjaculer sur le visage.
Se faire éjaculer dans la bouche
45% des femmes se sont déjà fait éjaculer dans la bouche par leur partenaire sexuel.
Le doigt dans l'anus
22% des femmes françaises ont déjà introduit un doigt dans l'anus de leur partenaire sexuel. Nombre de femmes ont en effet déjà pénétré l’anus de leur partenaire avec un doigt (22%), la langue (17%) ou un objet (13%). Certes, ces pratiques où la femme pénètre l’homme sont loin d’être courantes dans leur répertoire sexuel, mais elles illustrent leur propension à assumer un rôle sexuel actif, y compris en transgressant les normes de genre.
Le "facefucking"
53% des femmes françaises ont déjà vu leur partenaire sexuel faire des va-et-vient avec leur sexe dans leur bouche en leur tenant la tête.
Avaler le sperme
33% des femmes françaises ont déjà avalé le sperme de leur partenaire.
Panorama de la sexualité des Européennes, Sondage Ifop, 3 septembre 2021.
https://www.ifop.com/publication/observatoire-europeen-de-la-sexualite-feminine/
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