Cette hormone masculine impliquée dans la dépressionIstock

Une étude danoise, publiée en 2024 dans Neuroscience Applied a exploré la relation entre les niveaux de testostérone et la gravité de la dépression chez les hommes. Les chercheurs ont suivi 26 hommes âgés de 18 à 49 ans souffrant de dépression, avec des symptômes allant de modérés à graves.

Pour rappel, la testostérone est une hormone stéroïde produite principalement dans les testicules. Elle joue un rôle central dans la régulation de l’énergie, de l’humeur et de la libido.

Des symptômes ou des effets secondaires plus sévères

Les participants ont vu leurs niveaux hormonaux mesurés avant le début d’un traitement antidépresseur personnalisé. Les chercheurs ont utilisé l’échelle de dépression de Hamilton pour suivre l’évolution des symptômes à huit semaines, tout en surveillant les effets secondaires à douze semaines.

L’étude a révélé que les hommes avec des taux élevés de testostérone présentaient en moyenne une dépression plus sévère, avec des symptômes marqués comme l’insomnie, des problèmes gastro-intestinaux et une perte de poids. À l’inverse, les hommes avec des niveaux de testostérone plus faible s subissent davantage d’effets secondaires des antidépresseurs, notamment des troubles sexuels. Cependant, les niveaux hormonaux n’ont pas influencé l’efficacité des traitements.

Un facteur à prendre en compte dans le traitement de la dépression

Cette étude présente tout de même quelques limites, notamment le fait que l’échantillon soit petit et composé uniquement d’hommes. Néanmoins, il indique la potentielle importance de la testostérone dans la prise en charge de la maladie.

Pour rappel, la dépression se traduit par un sentiment de grande tristesse, de désespoir et une perte d’intérêt et de plaisir. Cette maladie affecte le quotidien, car elle peut impacter l’alimentation, le sommeil, le travail et même les relations sociales. Dans les pires cas, elle peut mener à des pensées suicidaires.

Il est estimé qu’une personne sur cinq souffre de dépression au cours de sa vie, et les chiffres concernant cette maladie ne cessent d’empirer ces dernières années. Cette affection peut être soignée par une thérapie, mais selon les cas, la prise de médicaments est nécessaire.

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