La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative. C’est-à-dire qu’elle porte atteinte aux neurones de manière progressive jusqu’à leur mort. Elle se caractérise donc par une perte progressive de la mémoire récente et de certaines fonctions intellectuelles. Cela a des répercussions sur les activités de la vie quotidienne et entraine une perte d’autonomie.
C’est une maladie qui est fréquente chez les personnes âgées. Le risque de développer cette maladie augmente de manière rapide avec l’avancée en âge. Elle apparaît en corrélation avec plusieurs facteurs de risque. Les principaux facteurs identifiés comme étant associés à la maladie sont : la sédentarité, les maladies cardio-vasculaires ou la solitude.
Aujourd’hui, aucune étude scientifique sérieuse n’a pu confirmer l’hypothèse d’un lien de cause à effet entre l’absorption d’aluminium et la maladie comme beaucoup le pensent.
Alzheimer : comment détecter la maladie ?
On peut différencier trois stades dans la maladie. Lors du premier, stade léger, le lien entre mémoire à court terme et à long terme se fait plus difficilement. Le déficit cognitif est encore subtil. Le second stade, modéré, engendre des troubles du comportement, des gestes, du langage et de la reconnaissance. Ensuite, dans le troisième stade, sévère, les évènements et les informations passés disparaissent de la mémoire. Le patient est atteint, perd son autonomie et devient de plus en plus dépendant.
Le diagnostic de la maladie d'Alzheimer repose principalement sur l’examen clinique, l’imagerie et des tests neuropsychologiques. Ceux-ci regroupent des tests de mémoire et d’autres fonctions cognitives comme le langage ou la capacité de raisonnement. Ils peuvent permettre de détecter de façon précoce les premiers troubles de la mémoire de la maladie d’Alzheimer..
Ces tests sont confrontés à d’autres données médicales issues d’examens biologiques. La première personne à aller voir en cas de doute est le médecin généraliste. En général, il effectue quelques tests et envoie son patient vers un spécialiste (neurologue, psychiatre ou gériatre) pour des tests complémentaires, la confirmation diagnostique et les orientations en termes de prise en charge.
Alzheimer : apprendre à stimuler son cerveau
Le diagnostic est un point de départ. Certains seront soulagés d’enfin pouvoir expliquer ces changements de comportements. En revanche, d’autres n’arriveront pas à se faire à l’idée de devoir faire face à cette maladie neurodégénérative qui se ne guérit pas. Quoiqu’il en soit, après l’annonce du diagnostic, une période complexe s’ouvre aux familles. Elle est néanmoins cruciale. Il s’agit du moment où il faut aménager le cadre de vie, élaborer un parcours de soins, adopter une nouvelle posture vis-à-vis du malade, etc.
La stimulation cognitive peut être d’une grande aide pour ralentir l’évolution de la maladie. Il s’agit d’une stimulation de notre cerveau par des activités, des jeux, des exercices qui demandent un travail mental. Dans ces jeux, l’attention, la concentration et la mémoire sont sollicitées. Une des activités les plus efficaces pour stimuler notre cerveau : la lecture ou l’écriture. Mais ce peut être quelque chose d’encore plus simple comme écrire 10 minutes de la main gauche si vous êtes droitier. En effet, notre cerveau est un organe dynamique et plastique qui s’adapte en permanence. Cela aide à rendre votre cerveau plus résistant. Il faut l'entretenir pour que la maladie démarre le plus tard possible.
Cette méthode vaut également pour les personnes qui n’ont pas été diagnostiquées mais qui voudraient entretenir leurs cerveaux. Actuellement, l'exercice physique est la seule méthode reconnue scientifiquement pour prévenir la maladie et ralentir son évolution.
Alzheimer : adopter de nouvelles habitudes de vie
Après la pose d’un diagnostic, il faut aménager le cadre de vie du patient. Cela sera utile pour assurer le bien-être de la personne et continuer de préserver son intégrité physique et son autonomie. Cet aménagement peut passer par des choses simples comme l’installation d’antidérapant dans la salle de bain ou d’aide-mémoires un peu partout dans la maison. Ces derniers vont permettre de pallier les problèmes de mémoire des personnes avec Alzheimer. Ce peut-être des petits post-it ou un tableau d’affichage.
Les activités qui présentent un risque devront être stoppées ou aménagées. Ce peut être les sorties sans accompagnement, prendre la voiture etc. Cependant, il est nécessaire pour le malade de continuer à avoir une activité physique régulière. Cela favorise en effet la motricité et la relaxation physique et mentale.
Alzheimer : les recommandations à suivre
Il est également important de suivre l’alimentation des malades. Certaines personnes oublient de manger. La maladie engendre également des changements dans les habitudes de sommeil du patient. Ces troubles affectent énormément la qualité de vie et la perte de repères associée peut donner lieu à des inversions jour/nuit. Ces problèmes de sommeil peuvent apparaître dès les premiers stades de la maladie. Il est alors conseillé d’éviter les trop longues siestes si la personne ne dort pas la nuit. La personne atteinte d’Alzheimer peut également faire de l’exercice chaque jour pour utiliser son énergie. L’excès de caféine, sous toutes ses formes, et à éviter tout comme les repas trop lourds le soir. Il est conseillé au patient de se coucher tous les soirs à la même heure et de bien vérifier que les conditions de sommeil sont optimales. C’est-à-dire : pas de distraction (télévision) dans la chambre, du calme, une chambre dans le noir, etc.
Les dispositions administratives et sociales sont importantes : de nombreux dispositifs d’aides existent pour le patient mais aussi pour l’entourage. Il faut entamer des démarches administratives pour en bénéficier, le mieux est peut-être de se faire accompagner par son médecin, les services sociaux ou des associations comme France Alzheimer.
Merci à Karim Tifratene, médecin.
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