Quinoa, épinards, kiwi, banane, goyave ou noix sont des aliments très souvent cités dans les recommandations nutritionnelles. En effet, ces derniers contiennent de nombreux nutriments indispensables à notre santé comme les fibres, les glucides, le calcium, le magnésium et le potassium.
Ce dernier est un minéral indispensable à l’organisme. Il conditionne la quantité d’eau présente dans les cellules et permet la transmission des messages nerveux et la contraction des muscles. Ainsi, il joue un rôle important dans le maintien du rythme cardiaque.
Il est donc recommandé d’en consommer en quantité suffisante. Pour un adulte, l’apport quotidien est estimé à 3 500 mg par l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). S’il est important d’en consommer suffisamment, il ne faut pas pour autant en ingérer de trop. En effet, l’hypokaliémie (faible dose de potassium dans le sang) ou l’hyperkaliémie (trop forte dose de potassium dans le sang), sont toutes deux néfastes pour la santé.
Potassium : comment détecter un taux trop élevé ?
Pour savoir si votre taux de potassium est trop élevé, ou trop faible, le meilleur moyen est de faire une analyse de sang. En revanche, comme l’explique Raphaël Gruman, nutritionniste à Paris, certains signes peuvent alerter quant à un trop-plein de potassium dans le sang et vous pousser à effectuer cette prise de sang. L’expert en nutrition cite :
- L’arythmie ;
- Des sensations de picotements ou d’engourdissements au niveau de différentes parties du corps ;
- Des difficultés respiratoires ;
- Et des paralysies éphémères.
Hyperkaliémie : comment l’éviter ?
L’hyperkaliémie peut avoir plusieurs causes, mais selon Raphaël Gruman, elle est la plupart du temps "liée à des troubles rénaux ou à une prise de médicament qui dérègle la fonction rénale". Une autre cause récurrente peut être la consommation trop élevée d'aliments très riches en potassium.
Le nutritionniste partage ceux qui en contiennent le plus :
- La banane séchée : 1 490 mg ;
- L'abricot sec : 1 400 mg ;
- Le raisin sec : 960 mg ;
- Le noisette : 860 mg ;
- L'amande avec peau : 800 mg ;
- Le quinoa : 740 mg ;
- Le pignon de pin : 662 mg ;
- Les pruneaux : 610 mg ;
- Le persil : 598 mg ;
- Le chocolat noir : 490 mg ;
- L'avocat : 430 mg ;
- Et la noix : 430 mg
Ainsi, si votre taux de potassium est trop élevé, il vaut mieux éviter ces aliments riches en potassium, ou les consommer en faible quantité. En effet, comme l’explique le nutritionniste, le traitement contre l’hyperkaliémie "consiste à une réduction de la consommation de potassium, l’arrêt des médicaments susceptibles de provoquer l’hyperkaliémie et la prise de médicaments visant à augmenter l’excrétion du potassium".
"Cela joue sur l’équilibre des minéraux. Le potassium est un minéral qui doit être présent en quantité bien spécifique dans le corps. En cas d’insuffisance ou d'excès, le corps cherche à compenser", explique Raphaël Gruman. Ainsi, un taux trop élevé de potassium peut conduire à des complications plus ou moins graves sur votre santé.
Une fatigue musculaire
Comme l'explique Raphael Gruman, lorsque l’hyperkaliémie est encore à un stade précoce elle peut entraîner une conséquence légère qui est la fatigue musculaire. Cette dernière provoque une sensation de faiblesse au niveau des muscles.
Un état de fatigue général
Au-delà de la fatigue musculaire, une hyperkaliémie légère peut également conduire à un état de fatigue général. Elle se caractérise par une fatigue intense et chronique.
La paralysie
Lorsqu’elle est plus conséquente, l'hyperkaliémie peut avoir des conséquences plus graves. Parmi elles, un trop fort taux de potassium dans le sang peut provoquer une paralysie.
Un trouble du rythme cardiaque
Un trop fort taux de potassium peut également conduire, selon le nutritionniste, à un trouble du rythme cardiaque. Les battements du coeur sont alors irréguliers et leur fréquence peut être anormalement rapide ou basse.
Un décès
Dans son cas le plus grave et extrême, l’hyperkaliémie peut conduire à un décès.
Merci à Raphaël Gruman, nutritionniste à Paris.
https://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/161025
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