Comment bien réagir face à un proche atteint de déclin cognitif ? Avec un proche atteint de démence, l'empathie est essentielle.Istock
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Qu’est-ce que la démence ? « C’est un stade de la maladie, qui correspond à une perte d’autonomie suffisante pour que la personne ait besoin d’aide pour des tâches de la vie quotidienne : faire ses courses, sa toilette, préparer ses repas, s’occuper de ses papiers… » répond le Pr Audrey Gabelle.

La démence est la conséquence de diverses maladies et lésions qui endommagent le cerveau. Il faut souvent que la maladie évolue pendant plusieurs années avant d’atteindre ce stade. La cause la plus fréquente de démence est la maladie d’Alzheimer. D’autres formes répandues sont la démence vasculaire (des lésions cérébrales d’origine vasculaire) et la démence à corps de Lewy (des dépôts anormaux de protéines à l’intérieur des cellules nerveuses).

Il n’y a pas de remède contre la démence. Mais le comportement des proches est essentiel pour aider les personnes malades.

« Il est très important de faire un diagnostic le plus précis possible, pour informer au mieux le patient et ses proches », insiste le Pr Gabelle. Il n’y a pas de remède contre la démence. Mais le comportement des proches est essentiel pour aider les personnes malades. Bien sûr, ces réactions doivent être adaptées. Certaines manières de communiquer seront efficaces avec une personne, et pas du tout avec une autre.

Premier conseil : quand vous lui parlez, veillez à toujours lui faire face, en se mettant à son niveau. « Quand la communication verbale n’est pas possible pour le patient, il faut avoir un discours apaisé, une voix douce, proposer des choses pour que le malade ait la possibilité d’exprimer d’une autre manière ce qu’il ressent. » Il faut être attentif aux signaux non verbaux de la personne, pour répondre du mieux possible à ses éventuels besoins. Si vous lui posez des questions, elles doivent être courtes, simples, c’est-à-dire que la réponse peut être oui ou non. Dans tous les cas, il faut garder un lien le plus aimant possible avec son proche, et ne pas avoir d’a priori sur ce que la personne peut comprendre, ou non. « Il est essentiel de toujours rester dans le respect de l’autre comme un individu, quelles que soient ses capacités de communication. Car parfois, ils peuvent avoir de vrais moments de lucidité. »

Ne pas être dans l’opposition

Quand la personne dit des choses qui paraissent délirantes, en étant convaincue de ce qu’elle dit, mieux vaut ne pas être dans l’opposition. Contredire la personne dans ces moments-là, lui dire qu’elle a tort, peut entraîner une forme d’agressivité. De même, il faut à tout prix éviter d’infantiliser, ou de culpabiliser, la personne atteinte de démence. Ne la mettez pas face à ses erreurs et oublis, ce qui pourrait encore dégrader l’estime qu’elle a d’elle-même. Il est préférable de rester le plus empathique et chaleureux possible.

Etre vraiment présent

« Quand le proche est fatigué, il doit, autant que possible, aller se reposer », conseille le Pr Gabelle. Cela lui permettra, quand il se sentira à nouveau mieux, d’être réellement présent, calme et patient. Il est important d’écouter attentivement, et de donner à l’autre le temps de s’exprimer, sans l’interrompre. La clé pour avoir des échanges plus positifs avec la personne malade.

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