"Il est important de noter que je suis salariée dans un centre de rééducation polyvalent, neurologique et gériatrique", confie Louise, ergothérapeute. Cette notion est importante dans la prise en charge. Ce professionnel de santé paramédical intervient au sein d'une équipe pluridisciplinaire pour accompagner des personnes dans leur rééducation suite à une perte d’autonomie. "Mes prestations sont "remboursées" dans l’enveloppe journalière donnée par la sécurité sociale. Il s’agit d’un tarif journalier pour l’hospitalisation du patient", indique la jeune femme.
Ses patients sont âgés en majorité de plus de 65 ans et sont très dépendants. "J’interviens auprès de personnes en perte d'autonomie pour faire des évaluations, des questionnaires et des observations cliniques afin de cibler les altérations cognitives, psychiques ou sensitivo-motrices qui impactent la réalisation de leurs activités de la vie quotidienne", explique-t-elle. Ils ont souvent eu un AVC, un traumatisme crânien, ou déclaré une maladie dégénérative.
"Le travail de l’ergothérapeute consiste à faire des préconisations spécifiques relatives à leurs difficultés et ça a un coût"
Malgré le caractère indispensable de ses soins pour garantir une autonomie, la sécurité sociale prend en charge uniquement les professionnelles exerçant en structure publique comme les hôpitaux, les centres médico-sociaux ainsi que les hospitalisations à domicile et les structures privées conventionnées.
En exercice libéral c’est tout autre chose. Les séances d'ergothérapie ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie. Et c’est un problème pour la continuité des soins. "Le besoin en ergothérapie en sortie d’hospitalisation est présent pour la transposition des acquis en situation de la vie quotidienne ou sur le lieu de vie", souligne Louise. Cependant certaines mutuelles remboursent parfois un forfait ou une prestation pour des consultations. Il est également possible de bénéficier d’aides afin de financer un suivi d’ergothérapie. Pour cela il est nécessaire de préparer un dossier de demande de prestation de compensation (PCH) auprès de la MDPH du département de résidence.
L’état promouvoit la prime ADAPT pour l’adaptation des logements des personnes âgées ou en situation de handicap. Une enveloppe de l’État qui requiert parfois beaucoup de patience. "Le travail de l’ergothérapeute consiste à faire des préconisations spécifiques relatives à leurs difficultés et ça a un coût", indique Louise. "Dans le cas où les gens sont logés par un bailleur social, c’est le bailleur lui-même qui doit faire les travaux. Mais les délais sont parfois très longs selon les régions", déplore-t-elle.
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