Depuis cet été, il n'est plus possible de refuser un médicament générique donné par le pharmacien. Ou plutôt si, on peut le refuser, mais il faut alors le payer !
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Pharmaciens: combien gagnent-ils?La Sécurité sociale et le gouvernement ont décidé de durcir le ton sur la délivrance des médicaments génériques (le taux de substitution étant retombé à 72% l'année dernière, loin donc d'être suffisant !).
Désormais, si le médecin prescripteur ne porte pas les deux lettres "NS" pour "non substituable" sur l'ordonnance du patient, ce dernier se verra automatiquement recevoir un traitement générique. S'il refuse, il n'aura pas droit au tiers payant, et devra faire l'avance immédiate des frais du médicament de marque. Il pourra se faire rembourser dans un deuxième temps, après avoir envoyé une feuille de remboursement.
Conclusion : une sortie d'argent et de la paperasse qui devraient décourager un grand nombre de patients, pour la plus grande satisfaction des caisses de la Sécurité sociale. Si le taux de substitution pour un générique remonte à 85 %, la mesure devrait rapporter plus d'un milliard d'euros à la SS (pour un déficit annuel de sa branche maladie de 15 milliards).
En mars dernier, Medisite avait interviewé le Pr Charles-Joel Menkès de l'Académie nationale de médecine, un médecin qui avait rappelé qu'un médicament générique n'est pas une copie conforme de sa spécialité référente. Quelles différences ? Quand éviter les génériques ?
> Lire l'interview du Pr Charles-Joel Menkès
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