Un couple, c’est tantôt la valse des coeurs, tantôt les montagnes russes. Si les hauts et les bas font partie intégrante de la vie à deux, un manque de vigilance peut donner au temps le pouvoir d’asseoir une emprise négative sur le couple. Le temps… Ce fidèle ami ou cet ennemi omniprésent, selon les visions. Du côté de l’amour et des relations, le temps peut-être perçu comme un booster de sentiments, il peut aussi faire peur, si l’on en croit le fameux adage qui dit que… l’amour ne dure que trois ans.
Pourtant, la science s’est penchée sur le sujet et a tranché : non, ce n’est pas l’amour qui dure trois ans seulement, mais le fait de tomber amoureux. En effet, selon les scientifiques, la base de l’attraction et de l’amour lui-même se trouve du côté des neurotransmetteurs et des hormones, qui agiraient sur le cerveau durant environ trois ans. Le temps qu’il faut pour se rencontrer et lancer le processus de procréation. Un élément naturel prouvé scientifiquement donc, mais qui ne définit en rien la durée de l’amour à proprement parler.
Le temps et la communication pour un couple durable
Si le temps peut s’ériger en ennemi si vous ne vous en servez pas pour nourrir et alimenter la flamme qui vous unit, la communication peut elle aussi devenir un obstacle, si vous ne la maniez pas avec précautions et une récente étude ne manque pas de l’expliquer.
L’importance des mots et la mesure de leur impact sur votre moitié sont deux données essentielles à la « bonne santé » du couple sur la durée. Si les mots rapprochent souvent, ils éloignent aussi parfois. Des chercheurs de l’Université de Californie ont démontré que l’utilisation du fameux pronom « nous », à la place du « je » parfois redouté, apporte son lot de bonheur au sein de la relation. Symbole d’implication et de projection dans l’avenir, le « nous », réchauffe le coeur et apaise les tensions, selon les auteurs des travaux.
« ‘Nous’ est un indicateur d'interdépendance et de positivité générale dans les relations amoureuses. Le principal point à retenir est que l'interdépendance peut entraîner des comportements de soutien centrés sur la relation et les perceptions positives du partenaire, ce qui est particulièrement important en période de stress et de conflit», ont-ils expliqué.
Le temps et la communication ne sont en rien à négliger pour espérer faire durer son couple dans le temps. Mais connaissez-vous les autres conseils utiles pour éviter l’usure de la relation au fil des années ? Le docteur Mimoun nous apporte quelques pistes à travers son livre « L’égoïsme partagé » aux éditions Eyrolles.
N’hésitez pas à complimenter
« A chaque fois qu’un des deux conjoints fait un effort pour satisfaire l’autre, il faut qu’il en soit félicité, que la chose soit verbalisée », explique le docteur Mimoun, gynécologue et thérapeute de couple, auteur du livre « L’égoïsme partagé », publié aux éditions Eyrolles. Qu’il s’agisse d’efforts pour faire plaisir à son partenaire, ou d’efforts visant à remédier à une quelconque contrariété, il est nécessaire de mesurer l’importance que certains détails et certaines actions ont pour la personne avec qui l’on partage sa vie.
Le spécialiste agrémente d’ailleurs son argumentaire de quelques exemples, comme le fait de mettre ses sous-vêtements dans la corbeille à linge pour un homme qui, habituellement, ne pense pas à le faire. Le docteur indique que lorsque l’effort est fait, il est essentiel que la conjointe fasse part à son partenaire de la joie ressentie, parce que « ce geste, l’homme ne le fait pas seulement pour avoir la paix, mais il cherche consciemment ou non à renforcer le lien avec elle ».
Ainsi, l’importance du compliment est démontrée comme une véritable récompense à l’effort. « L’homme, se sentant gratifié, fera sans doute d’autres efforts dans d’autres domaines », selon le gynécologue.
Gardez un équilibre dans le rapport à l’autre
Il peut arriver qu’au sein du couple, les schémas de vie ou les traits de personnalité amènent un déséquilibre, menant alors l’un à prendre l’ascendant sur l’autre. Mais, « le tout ou rien, on le retrouve dans les couples régis par un rapport dominant-dominé », déclare le thérapeute de couple. Que les raisons se trouvent dans le fait que l’un porte plus d’amour à l’autre, que les goûts soient différents, ou bien que la situation sociale ou même professionnelle soit plus évoluée d’un côté que de l’autre, le déséquilibre peut apparaître dans bon nombre de détails du quotidien.
En somme, si vous ne souhaitez pas tomber dans ce rapport « dominant-dominé » qui peut rapidement mener votre couple à sa perte, pensez à ce qui est bon pour vous, mais aussi ce qui est bon pour votre partenaire. Pensez à deux, mais pensez aussi parfois pour deux. Vous avez l’habitude de céder aux envies de votre partenaire ? Dialoguez, tentez de retrouver votre équilibre et de peser vous aussi dans la balance, au même titre que la personne que vous aimez. Vous avez l’impression qu’il vous aime plus fort que vous ne l’avez jamais fait ? Cela n’est pas une raison pour faire moins d’efforts que lui.
En clair, il ne faut pas tomber « dans le piège de la toute-puissance (…) cette sensation peut être dangereuse », résume le spécialiste.
Ne faites pas du sexe l’objet d’un chantage
Les ébats amoureux, dans les débuts, sont souvent synonymes de moments charnels passionnés, de partage amoureux, d’intimité réjouissante et puissante. Au fil du temps, le désir s’estompe parfois, jusqu’à même s’éteindre presque complètement dans certains cas. Aussi, le manque d’envie de l’un, peut être mal perçu de l’autre et la rancoeur s’installe au même titre que la frustration et l’émoi passionnel se transforme alors en « devoir conjugal ». Le fameux terme qu’un grand nombre redoute.
« A force de dialogues de sourds, de reproches, de revendications, le sexe finit par devenir, aux yeux de l’un, l’affaire de l’autre. Le lui accorder s’apparente à une capitulation, une corvée », indique le docteur Mimoun, qui évoque alors « la loi du tout ou rien », qu’il explique ainsi : « Tout, c’est se soumettre à l’autre ; rien, c’est rester libre. Alors que le sexe ne peut être qu’un plaisir partagé ! ».
Aussi, lorsque le désir part en vacances, profitez-en pour le rappeler à vous, en le redécouvrant sous un autre angle. N’hésitez pas à profiter des plaisirs en solitaire, pour espérer associer le sexe à autre chose qu’à une relation devenue presque « obligée ». Si vous êtes à la place du partenaire qui a l’envie, mais à qui le droit de se rapprocher n’est pas accordé, réfléchissez à la raison pour laquelle votre moitié ne vous désire plus ou pourquoi elle se refuse à vous. Est-ce qu’elle associe le rapport conjugal à votre propre, et unique, désir ? La complimentez-vous parfois ?
Il est nécessaire de se poser les bonnes questions pour tenter de faire revenir la flamme, ou bien de ne simplement pas risquer qu’elle s’éteigne si elle est toujours présente.
Réfléchissez à la vraie raison des querelles de vacances
Chaque année, c’est la même rengaine : vous vous disputez parce que vos envies de vacances diffèrent. Comme dans l’exemple donné par le docteur Mimoun dans l’ouvrage « L’égoïsme partagé », elle veut partir chez ses parents à la campagne alors que lui n’espère que de retrouver sa bande d’amis dans une villa sur la côte. Si le sujet est l’objet d’un conflit, ce n’est en fait pas seulement de la destination dont il est problème…
En effet, il a tendance à considérer qu’elle retrouve sa place de « fille à ses parents » lorsqu’elle passe des vacances chez eux, ce qui conduit au… manque de rapports sexuels. Elle est gênée de s’adonner à ces plaisirs chez ses parents et pense que ça peut attendre, alors que lui, voit les vacances comme un moment de profiter davantage l’un de l’autre.
A contrario, lors des vacances chez ses amis à lui, elle constate qu’il profite de son entourage et s’amuse grandement, à tel point qu’elle se voit seule dans le lit le soir, au moment du coucher. Le problème ? Le manque de rapport, le manque de partage, le manque d’amour à deux.
Aussi, il est essentiel de bien cibler le problème lorsqu’il apparaît : le souci n’est donc pas la destination en elle-même, mais ce qu’elle implique comme contraintes et changements. La solution ? Quoi que vous choisissiez et quelle que soit la destination fixée, pensez à vous accorder des moments à deux, des moments seuls, des moments d’intimité, pour ne pas laisser la « loi du tout ou rien » vous emporter dans sa tourmente.
https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/l-egoisme-partage-9782212567687/
https://timesofindia.indiatimes.com/life-style/relationships/love-sex/couples-who-use-this-one-word-have-happier-relationships-says-a-study/photostory/68023909.cms#amp_tf=From%20%251%24s&aoh=16669814229857&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com
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