Les 5 bienfaits de l'Ho'oponopono, où l'art de s'excuser

Si la simple formulation de quelques excuses permet de résoudre bien des conflits, certaines personnes semblent avoir grand mal à formuler le « je suis désolé(e) » parfois tant attendu. Généralement assimilées à des aveux de faiblesse dans l’esprit de ceux qui peinent à les formuler, les excuses possèdent d'incroyables pouvoirs et… révèlent beaucoup plus de choses que vous ne pouvez le penser.

Le constat d'une intelligence émotionnelle moins développée

Une étude, réalisée par la plateforme PsychTests.com, s’est penchée sur les véritables raisons qui pourraient justifier une réticence à s’excuser. Pour obtenir des réponses, la personnalité, l’attitude ainsi que le comportement de 12 259 personnes ont été passés à la loupe du test d’intelligence émotionnelle mis en place par la plateforme.

Les résultats ont finalement révélé un certain manque de gentillesse et d’ouverture d’esprit chez un grand nombre des personnes qui refusent de demander pardon, mais ils ont également fait le constat d’une intelligence émotionnelle moins développée que dans le groupe de ceux qui ont les excuses plus faciles. « Le refus de s'excuser en dit long sur le caractère d'une personne », confie le docteur Ilona Jerabek, présidente de la plateforme PsychTests.

Difficultés à s’excuser : l’égo n’est pas le seul mis en cause

Alors que 34 % des participants réticents aux excuses se sont affirmés capables d’utiliser des flatteries non-sincères afin d’obtenir ce qu’ils souhaitent de quelqu’un, ils ont été 22 % à préférer être craints plutôt que d’être aimés. Par ailleurs, 34 % d’entre eux ont déclaré avoir des difficultés à exprimer leurs sentiments et 28 % ont avoué proférer des insultes à leur propre encontre lorsqu’ils échouent ou font une erreur.

Qu’est-ce que tous ces chiffres révèlent réellement de ce comportement défiant les valeurs positives d’humanité et de bienveillance ? « Une grande partie de cela s’explique par la fierté ; cela nous brûle de devoir donner à l'autre la satisfaction d'avoir raison parce que nous croyons que cela nous fera perdre la face et passer pour un imbécile. Cependant, la tendance que nous voyons dans notre étude est que c'est plus qu'une simple question d'ego », précise la spécialiste à l’origine de l’étude.
Alors, qu’est-ce qui pousse donc toutes ces personnes à refuser de s’excuser ?

Un manque de confiance et d’estime de soi constaté

« D'après notre étude, l'intelligence émotionnelle et sociale, ou son absence, semble jouer un rôle majeur. Les personnes ayant un quotient émotionnel (QE) élevé sont empathiques, compatissantes et socialement et conscientes d'elles-mêmes, ce qui signifie qu'elles sont capables de se mettre à la place des autres et de comprendre comment leurs actions blessent les autres », poursuit le Dr. Ilona Jerabek.

De leur côté, « les réticents possèdent certainement la capacité d'empathie, mais ne parviennent pas à étendre leur conscience aux conséquences de leur manque de remords. Cela signifie que les personnes impénitentes envisagent les excuses comme un 'Si je dis désolé, à quoi cela me fera-t-il ressembler ?' plutôt que d'essayer de comprendre comment cela profiterait à l'autre personne ou à la relation », conclut-elle.

La philosophie d’Ho’oponopono

Méthode hawaïenne pratiquée depuis la nuit des temps, l’Ho’oponopono n’a de compliqué que sa prononciation. La philosophie venue de l’archipel américain pourrait bien constituer la solution idéale face à cette réticence aux excuses et au pardon. En effet, la méthode ancestrale utilisée autrefois comme une véritable pratique sociale à forte dimension spirituelle, vise aujourd’hui à résoudre des conflits en proposant de « reprogrammer » son esprit et sa vision des choses.

En proposant de réduire les « programmes » de mémoires négatives, qui se sont façonnées au fil des mauvaises pensées que l’on a ancré soi-même au creux de son esprit, l’Ho’oponopono guide vers le pardon, la reconnaissance et la gratitude, pour mener à terme au calme et à la sérénité intérieure.

Les principes d'une méthode ancestrale

La philosophie hawaïenne attend de ses adeptes qu’ils répètent « quatre mots magiques », à l’image d’un mantra positif : « Désolé », afin de reconnaître la situation pour mieux la comprendre et ainsi l’accepter, « pardon », pour accorder son pardon aux autres et à soi-même pour le conflit engendré, « merci », pour exprimer sa gratitude dans le processus de « nettoyage » et de libération de l’esprit, et « je t’aime » pour renouer avec les pensées et émotions positives et ainsi se détacher de toute la négativité accumulée jusqu’ici concernant la situation conflictuelle à résoudre.